Kamisama School

Kamisama School est un Shojo de Modomu Akagawara au scénario et Natsu Hyuuga au dessin, publié au Japon depuis 2021 et toujours en cours avec actuellement 5 volumes. En France, la maison d’édition Ki-oon s’occupe de la parution depuis Juillet 2023.

 

Modomu Akagawara est déjà connu chez nous pour son travail de scénariste sur les Carnets de l’Apothicaire.

 

Dans un monde où des himiko (personnes possédant des pouvoirs surnaturels) prennent le rôle de dieux, difficile de tenir un temple sans l’un d’entre eux. Nagi et son frère Takeru sont les héritiers d’un temple dont le Dieu n’est plus. Takeru est bien un himiko, mais il reste enfermé dans sa chambre. Cependant, alors que Nagi protège un enfant qui avait disparu, un Dieu les sauve et détecte en elle des pouvoirs. Elle se retrouve alors soudainement acceptée dans l’école des Dieux, sans avoir aucune idée de son pouvoir et se doit maintenant de le révéler tout en tentant de s’intégrer.

 

Kamisama School est un Shojo qui se déroule dans une école pas banale puisqu’il s’agit d’un établissement qui accueille des candidats au rôle de Dieux. On est donc dans une ambiance où chaque élève essaie toujours de se surpasser et de dépasser les autres afin d’espérer obtenir le rôle tant espéré.

Si la compétition est présente à certains moments du tome, on a tout de même une amitié qui se créé entre certains élèves et notamment tout autour de Nagi qui, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ne se fait pas tant mettre à l’écart que ça grâce à Monaka Tanaka notamment qui est désignée comme sa gardienne.

On est dans une ambiance school life avec quelques particularités puisque les cours ne sont pas ceux qu’on connaît. Les élèves ont des cours particuliers en fonction de leurs pouvoirs afin de les développer et c’est souvent durant ces cours là que la compétition se fait sentir. En plus de cela, l’histoire se déroule dans une école très élitiste, de ce fait les élèves dorment dans des dortoirs, et ces moments hors cours nous prouvent que la compétition n’est heureusement pas toujours présente puisqu’on a des instants d’amitié et de complicité.

Si on a plusieurs moments sérieux, on a également pas mal de comédie grâce à l’humour de l’auteur et notamment certains personnages comme le frère de Nagi et leur relation électrique qui créer des chamailleries bien amusantes. Ou encore le caractère des autres camarades de Nagi qui sont bien trempés et ne se laissent jamais marcher sur les pieds. L’auteur dédramatise toujours une situation complexe avec un peu d’humour ce qui rend l’histoire bien plus plaisante à lire.

Kamisama School n’est pas simplement un manga School Life puisqu’il possède une grosse part de surnaturel avec des personnages aux pouvoirs psychiques. La plupart sont capables de faire du feu, de soulever des objets par la pensée, de se téléporter. Cela me donne une petite impression de l’Académie Alice mais avec un côté plus adolescent qu’enfant puisqu’ils sont au lycée cette fois.

J’ai l’impression que les Dieux dans ce titre sont vus comme des gens supérieurs aux humains normaux mais on perd un peu ce côté divin et caché en les côtoyant. En effet, les Dieux que nous connaissons ont été abandonnés par les Hommes pour les remplacer par des nouveaux Dieux nommés avec un aspect bien plus humain.

Le titre se lit bien même si je trouve que malheureusement les événements des mangas School Life sont vus et revus, même en étant revisités à la sauce surnaturelle. On a donc un manga qui se veut original mais qui ne l’est finalement pas tant que ça. Heureusement, il possède un bon rythme et l’humour aide à la lecture qui est agréable. De plus, on a un petit mystère qui se met en place puisqu’on se rend bien vite compte que Nagi possède des pouvoirs que personne ne connaît et que personne ne saurait identifier précisément.

 

Si seulement j’étais Himiko, moi aussi…mais bon, ça ne sert à rien de me morfondre pour un truc que je ne peux pas changer ! Je ferai mieux d’aller étudier !

– Nagi

 

En ce qui concerne les personnages, comme dans toute école, on rencontre déjà énormément de personnes dans ce premier tome, si bien que j’ai eu peur d’être un peu perdue au début et de ne pas reconnaître qui est qui parmi eux. Finalement, on s’y fait peu à peu et certains personnages reviennent plus que d’autres.

On a tout d’abord Nagi qui n’est autre que l’héroïne de notre histoire. C’est un personnage enjoué, dynamique, qui ne se laisse pas abattre malgré tout le mal qui lui arrive. Même si elle ne connaît pas ses pouvoirs et qu’elle sous-estime totalement la puissance de ceux-ci, elle parvient étonnamment à s’intégrer. C’est un personnage facile à suivre qui ne vous agacera pas.

Takeru quant à lui est le frère de Nagi. Il était le premier parmi eux deux à être nommé himiko mais suite à un accident il reste enfermé dans sa chambre. Malgré tout c’est quelqu’un d’enjoué avec sa sœur et qui joue énormément sur l’humour du manga.

Tsukuyomi est cependant le personnage qui m’interpelle le plus. On le voit peu dans ce premier volume mais il serait un Dieu et il intervient régulièrement en faveur de Nagi. Il me tarde d’en apprendre plus sur lui. C’est un personnage calme, difficile à sonder pour le moment, plutôt beau gosse et aux pouvoirs surpuissants. On se rend bien compte en sa présence que les élèves de l’école sont bien loin du niveau des Dieux pour le moment et c’est bien utile pour se faire un point de comparaison avec eux.

Pour parler un peu des dessins, les chara designs sont facilement différenciables, les personnages sont bien dessinés même s’il manque un peu de décors ce qui fait que les planches qui devraient avoir de l’impact en ont un peu moins que prévu, même si on a tout de même des perspectives sympathiques par moment. Cependant on a énormément de bulles de textes qui en font un manga bien fourni où vous en aurez pour votre argent et pour votre temps.

 

En conclusion, Kamisama School est un manga School Life pas banal puisque les élèves ne suivent pas des cours comme nous, mais des cours pour augmenter leurs pouvoirs afin de devenir des Dieux. C’est un titre où la compétition règne, mais aussi l’amitié, puisque les élèves n’en sont pas au point de s’entretuer. Je trouve cependant que les événements sont un peu déjà vu même avec une pointe de surnaturel. On a cependant ce petit côté mystérieux avec le pouvoir de Nagi qui ne me déplaît pas, et l’aspect comédie fait que le titre se lit tout seul malgré ces très nombreuses bulles de textes. C’est un titre qui plaira aux nostalgiques de l’Académie Alice, où à ceux qui souhaitent un peu de school life surnaturel.

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L.