Rooster Fighter

 

Rooster Fighter est un Shônen écrit et dessiné par SAKURATANI Shu. Sorti initialement au Japon en 2020, il est édité en France depuis 2022 par la maison d’édition Mangetsu.

La série est toujours en cours au Japon avec 5 tomes que nous rattraperons prochainement puisque 4 volumes sont d’ores et déjà disponibles.

La licence est traduite par Alexandre Fournier.

Rooster Fighter vous plonge dans un Japon moderne où des créatures gigantesques nommées Kijûs sont apparues et occasionnent de lourds dégâts. Bien heureusement, un coq fort et vaillant compte bien se dresser contre l’ennemi afin de protéger le monde et de se venger !

Et c’est à travers ce synopsis… déconcertant, que nous allons suivre les aventures de ce coq, que dis-je, de ce véritable mâle alpha bourré de testostérones !

Ce titre se veut plutôt parodique et en un sens, il me rappelle One Punch Man. Un héros surpuissant, beaucoup d’humour et un bestiaire tout aussi unique ! C’est un puissant cocktail qui fonctionne à merveille.

Dans ce monde où les kijûs, des créatures parfois immenses, effrayantes et terriblement dangereuses sèment le chaos, un seul d’entre eux intéresse réellement notre cher coq. En effet, un effroyable kijû a autrefois volé la vie de sa chère sœur. Depuis lors, il fait tout pour le retrouver et l’exterminer.

Il faut savoir que les kijûs, bien qu’on ne sache pas encore d’où ils viennent, prennent place dans le corps d’êtres humains dont les pensées négatives ont atteint un point de non retour les transformant en monstre. C’est un aspect fort intéressant de l’œuvre qui rend leur forme étrange au départ, puis finalement cohérente car ces dernières font directement écho à leur personnalité.

Dans son voyage mené par le vent de la vengeance, il fera la rencontre d’autres animaux avec qui il partagera des moments de vie enrichissants mais également avec des humains dont la compagnie sera étrangement agréable.

Et entre tous ces bons moments, l’auteur n’oubliera pas d’ajouter une bonne dose d’humour ainsi que de multiples références en tout genre ! L’humour est parfaitement mêlé au sérieux et on hésitera toujours entre prendre au sérieux ce coq dont la résolution est inébranlable, et rire de la manière dont il met la raclée à tout ce qui se dresse face à lui !

Le titre est par ailleurs découpé sous forme de “mini-histoires” où chaque chapitre va raconter une rencontre, un kijû et une leçon de vie. C’est à la fois simple et efficace.

Ce coq n’est pas banal, ça c’est clair ! Même si les traits qui lui sont attribués font bel et bien de lui un coq à n’en pas douter : La virilité, la brutalité ainsi que la fierté ! Ce fier coq se bat sans une once de peur, mais avec une conviction telle qu’il nous fait nous prendre au jeu. Il a un objectif, ce dernier est clair et précis, et au vu de son talent pour la baston, on croit dur comme fer en lui !

De plus, on croisera d’autres personnages, secondaires principalement, qui seront toutefois plutôt intéressants. Surtout dans l’aspect “”humains””, et le côté émotionnel qu’ils apportent au titre. De fait, on s’attache rapidement à la moindre rencontre.

 

“L’oiseau migrateur que je suis… fait ses adieux à cette ville.” – Le Coq

 

Avec tout ça, SAKURATANI Shu nous propose un somptueux dessin. Un trait soigné, détaillé qui rend amplement honneur à notre coq de baston !

Son corps est merveilleusement bien détaillé, ses muscles saillants, ses plumes d’une finesse incomparable, sans nul doute qu’il vous fera tourner de l’œil.

Restons sérieux, le dessin est vraiment beau, les chara-designs sont très sympathiques avec autant d’animaux soignés, que de monstres bien inspirés. Ces derniers mêlent le corps d’un humain et le corps d’un animal représentatif de leurs pensées ou de leurs idéaux.

En conclusion, Rooster Fighter est un bon manga, qui se lit bien avec une histoire assez simple et  toutefois un léger voile de mystère sur le fond. Le titre est surtout un super divertissement avec ses nombreuses références donnant au titre une tournure plus comique et parodique.

Ce manga peut donc se lire sans prise de tête mais n’est pas pour autant dénué de drame. Ce mélange est agréable et bien ficelé. Grâce à cela, le tome se lit tout seul et on se retrouve rapidement pris dedans sans s’en rendre compte. Fan de shonens atypiques, vous êtes servi !

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H.