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Article Shôjo

 

Aujourd’hui, petit article particulier! C’est la semaine du Shôjo chez Club Shojo! Du 25 Avril au 1er Mai vous pourrez retrouver des articles et animations spéciaux pour l’occasion sur leur site! Par ailleurs, nous sommes plusieurs bloggeurs invités à faire un article sur un thème bien précis! Au fur et à mesure que les participants les posteront, nous les rajouteront à la fin de cet article! 🙂

Le thème de cette édition 2022 est :  Quel personnage de Shôjo vous inspire le plus et quel personnage de Shôjo serait votre modèle ! Nous avons donc décidé de traiter ce thème en se concentrant sur 4 œuvres (même si on en avait bien d’autres en tête).

 

Commençons cet article avec les choix de L !

 

Called Game

 

Survivre dans un nid

de vipères

Called Game est un Shôjo de Kaneyoshi Izumi, publié au Japon depuis 2017 où il comporte actuellement 6 tomes en cours. En France, 5 tomes sont parus aux éditions Kazé.

Called Game nous raconte l’histoire d’Alna, une jeune princesse qui se voit promise au roi d’un pays voisin afin d’assurer l’alliance entre les deux pays et la sécurité de son royaume. Néanmoins, par prudence, elle échange son identité avec la seule servante autorisée à l’accompagner : Camilla. Elle est alors présentée au château sous le nom de Violette, une garde du corps, et découvre l’impitoyable combat de la cour, où cinq autres prétendantes sont prêtes à tout pour accéder au trône. Pour survivre, Alna devra se plier au jeu du pouvoir et se montrer plus sournoise que les autres.

 

 

Pour ce premier manga, le personnage qui m’a le plus inspiré est le personnage principal et une femme: Alna. J’ai tendance à davantage apprécier les Shôjo aux personnages féminins forts, qui ne se morfondent pas sur leur sort et se battent pour leur survie ou leur liberté. Ici, Alna représente bien ce que j’aime. Pour sa survie et pour mettre à jour les complots du royaume dans lequel elle est envoyée, elle n’hésite pas à interchanger son rôle avec celui de sa servante, sans oublier de tout faire pour la protéger elle aussi. On aurait pu craindre un personnage lâche, qui se cache derrière son nouveau rôle plus sécurisé que celui de prétendante du Roi, mais ce n’est pas du tout le cas. Tout au long du manga, elle se retrouve bien des fois en danger, sa couverture manquant d’être révélée, ou sa vie étant menacée.

 

“Cet endroit est l’antre du mal. Une cage dorée dans laquelle s’affrontent de beaux oiseaux maléfiques et chatoyants.”

– Narration

 

Alna n’hésite pas à s’entraîner, à perfectionner ses compétences de combat, elle entre entièrement dans son nouveau rôle, si bien qu’on oublierait presque qu’elle est initialement une princesse. Elle se mêle également à toute la population du château, peu importe leurs origines, c’est un personnage qui n’a pas de préjugés sur les classes de personnes et qui fait tout pour coller à son nouveau rôle, le tout, sans jamais craquer et pourtant, elle devrait avoir bien envie de retourner chez elle.

D’autant qu’elle doit faire face aux femmes de la cour qui sont les plus dangereuses et qui agissent telles des vipères, ayant recours aux pires procédés pour éliminer les personnes qui les gênent. On est bien loin du Shojo tout mignon et je pense qu’une princesse faible abandonnerait bien vite son rôle face à autant de cruauté. Ici, la mort attend celles qui sont plus fragiles et moins intelligentes. De ce fait, Alna n’hésite pas à tout faire pour gagner les faveurs des autres prétendantes et obtenir des indices sur leurs intentions, tout en maintenant toujours sa couverture. Elle doit alors constamment marcher sur des œufs et ça la pousse à être plus forte et plus intelligente que les autres.

 

 

Mais Alna est certes un personnage fort et intelligent, elle a également ses propres faiblesses qui la rendent humaine. Au début de l’œuvre, on la trouve bien des fois un peu naïve et pleine d’espoir, ceux-ci étant malheureusement très vite balayés, car comme je l’ai dit, elle est dans un endroit dangereux, plein de cruauté, et tout ce qu’elle entreprend ne réussit pas forcément. Elle comprendra, suite à de lourdes pertes, que tout n’est définitivement pas rose ici mais s’en relèvera pour affronter son destin et protéger son royaume. Heureusement, elle possède toujours des soutiens importants qui peuvent la protéger et l’aider à se développer.

On sait cependant dès le début du titre qu’elle sera dans une situation difficile tout du long et j’ai hâte de découvrir toute la vérité à ce sujet. De plus, cela montre que peu importe la puissance qu’elle possède, la force de caractère, l’intelligence, tout ne va pas toujours dans le bon sens, mais ça ne m’empêche pas de la trouver vraiment intéressante.

Pour conclure sur ce premier manga, on peut dire que Alna est plus un personnage inspirant qu’un modèle pour moi, dans le sens où elle est un personnage au fort caractère, qui s’entraîne dur et bien loin du cliché de la princesse fragile, qui fait preuve d’intelligence et d’une grande réflexion car toute situation embarrassante pourrait la mener à la mort. C’est une protectrice qui donne tout pour sauver son royaume et survivre dans ce nid de vipères. Elle n’en reste pas moins humaine avec quelques faiblesses entre sa naïveté et ses vains espoirs, mais elle arrive à se faire des alliés de marque qui l’aident à se relever chaque fois qu’elle échoue, du moins jusqu’à maintenant.

 

Yona, Princesse de l’Aube

 

S’endurcir pour

survivre face

à la trahison

Yona, Princesse de l’Aube est un Shôjo de Mizuho Kusanagi, publié au Japon depuis 2009 où il comporte 37 tomes toujours en cours. En France, il est publié aux éditions Pika et comptabilise actuellement 35 tomes. Il possède également une adaptation anime disponible sur Crunchyroll!

Yona est la princesse héritière du royaume de Kôka et a pour particularité d’avoir des cheveux rouges. Elle a grandi avec Hak son garde du corps et Soo-Won dont elle est amoureuse. Le jour de ses 16 ans, un drame survient. Le Roi est tué, elle en est témoin, et sa vie menacée, elle n’a d’autre choix que de fuir le royaume avec Hak pour la protéger. Traumatisée, dévastée par toute cette trahison, elle doit maintenant apprendre à se relever et à devenir forte pour se protéger elle et Hak.

 

 

Pour ce deuxième manga, j’ai encore choisi un personnage féminin principal fort que je trouve cette fois à la fois inspirant, et à la fois comme un personnage qui peut servir de modèle. Il s’agit bien évidemment de Yona, une princesse qui possède beaucoup de similitudes avec Alna de Called Game, mais que je trouve beaucoup mieux approfondie (et en même temps heureusement vu le nombre de tomes), et qui va évoluer cette fois-ci non pas en huis-clos dans un nid de vipères, mais au travers d’un voyage dangereux.

 

“J’ai beau être une princesse ignorante, je ne prêterai pas l’oreille aux paroles d’un homme dénué de bon sens je ne suis pas tombée si bas!”

– Yona

 

Au début de l’œuvre, on est bien loin du personnage fort, rebelle, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui combat pour sa survie et pour protéger les siens. On a une Yona immature, seulement âgée de 16 ans, pourrie gâtée par un père trop gentil. Elle est pleurnicheuse, susceptible, amoureuse et agit donc comme une enfant. On est bien loin de la princesse parfaite, posée, intelligente, mais plus proche d’une chipie. Elle ne sait également pas se battre, son père lui ayant interdit d’apprendre, et est donc incapable de se défendre d’elle-même. C’est donc un personnage qui peut agacer un peu dans les premières pages, qui est loin d’être parfaite, mais qui va devoir très vite grandir et s’endurcir suite à la trahison qu’elle a subi. C’est un terrible événement qui la traumatise, on la voit passer dans cette phase à vide, où elle est détruite et ne sait plus comment faire pour s’en sortir. On aurait pu avoir peur qu’elle reste dans cette condition là, mais elle commence très vite à s’endurcir et à avoir un déclic au moment où elle se rend compte que Hak n’est pas invincible.

 

“J’aimerais aller de l’avant. Je veux devenir plus forte. Alors enseigne moi le maniement de l’épée ou de l’arc, s’il te plaît. J’apprendrai. Je ne veux pas mourir en étant impuissante. Et je veux encore moins te perdre. Pour ça…Je suis prête à tout…Y compris à m’emparer du pouvoir des dieux s’il le faut.”

– Yona

 

Je trouve que la force avec laquelle elle parvient à s’endurcir est incroyable, de même pour la rapidité avec laquelle elle se relève. De personne frêle et plongée dans le désespoir, elle décide de se redresser pour les autres et pour sa propre survie. Très vite, elle cherche sa voie à suivre et à sortir de cette phase de survie dans laquelle elle est entrée, et elle veut tout faire pour ne plus être un fardeau pour les autres (même si elle a tout de même besoin des autres pour rester forte et se protéger en partie.) Je trouve admirable qu’elle s’endurcisse si vite, au point de surprendre les personnages qui la connaissait, et une femme qui apprend à se défendre avec détermination, qui ne veut pas se laisser abattre, c’est beau à voir et c’est vraiment un modèle pour moi. On n’est peut-être pas dans la même époque, mais elle nous inspire, nous apprend à nous relever et à regarder vers l’avenir et non plus vers le passé.

 

 

Comme pour Alna, Yona a beau s’endurcir, elle n’en reste pas moins humaine, faisant preuve d’émotion régulièrement, apprenant à sourire de nouveau, à vivre différemment, possédant ses moments de faiblesse et de tendresse. Mais quand il le faut, elle revêt un masque de détermination et se bat becs et ongles pour sa survie.

En conclusion, Yona est un modèle pour moi, par sa détermination et sa capacité à se relever et à s’endurcir tout en gardant une part d’humanité et en étant capable de faiblesse quand il le faut. C’est un personnage qui ne fait qu’évoluer, progresser, qui m’impressionne par son instinct de survie et par sa capacité à s’adapter à des situations qu’elle n’a jamais vécu auparavant. Évidemment, encore une fois, c’est un personnage qui ne serait rien sans un bon support psychologique, ici Hak et les alliés qu’elle se fait au cours de son voyage, mais elle n’en reste pas moins inspirante et je l’admire vraiment.

 

Je vous laisse maintenant découvrir les choix et arguments de H ci-dessous ! 🙂

 

My Fair Honey Boy

 

La vraie force réside-

t-elle dans nos

muscles, ou dans

notre cœur ?

My Fair Honey Boy est un Shôjo d’Ike Junko. Il a été publié par Akata de 2019 à Janvier 2022 et s’est fini en 10 tomes.

Mei Sengoku est une jeune lycéenne enviée par beaucoup. Elle est capitaine du club de kendo et en impose clairement ! Elle paraît si forte qu’elle est un vrai Apollon… en féminin, et ses fans amoureux d’elle, sont majoritairement du sexe féminin… Celui qui va changer la donne, c’est Shirô Fuji, le plus “féminin” des hommes !

Dans cette œuvre, Mei est clairement le personnage qui m’inspire. Une kendoka dont le nom est tiré d’une célèbre période des samouraïs ne pouvait qu’être forte ! Et ça n’a pas raté, Mei Sengoku est d’une droiture exemplaire et elle mérite amplement son titre de capitaine, personne ne rivalise avec elle. Elle n’est pas du genre à se laisser distraire et lorsqu’elle se fixe des objectifs, elle s’y tient et donne tout ce qu’elle a pour les accomplir même si cela peut lui porter préjudice, notamment côté santé. Sa volonté sans faille l’a poussé à s’entraîner durement afin de devenir forte et indépendante à sa manière.

 

 

Mei Sengoku n’est cependant pas uniquement définie par sa force mais aussi par sa bonté, elle est du genre à aider absolument tout le monde du moment qu’elle croise leur chemin. Si elle part faire une course, il y a de grandes chances que la journée passe sans qu’elle ai pu faire ce qu’elle voulait car elle ce sera égaré un nombre incalculable de fois en aidant une dame à porter ses affaires, un enfant à ne pas perdre son ballon et vous voyez le genre n’est-ce pas ? En soit c’est un peu la Sakamoto de Sakamoto, pour vous servir !, un être paraissant parfait…

Mais cela cache autre chose, puisque sous cette image de femme forte, se dissimule une personne en proie aux doutes, ayant parfois peur mais qui reste forte aux yeux d’autrui. Malgré ça, elle arrive parfois à être plutôt honnête avec ses sentiments, certaines scènes du manga sont de ce fait touchantes.

 

 

Elle porte un poid semblant lourd sur ses épaules mais elle reste digne et attentionnée envers les autres. Cela ne l’empêche pourtant pas de faire preuve de franc-parler et de lancer des piques parfois bien violentes (Fuji pourrait en témoigner). Elle est un véritable intermédiaire entre Sakamoto et Shikimori de Shikimori n’est pas juste mignonne, elle possède un peu des deux côtés mais en étant tout de même moins extrême. C’est ce côté moins radical que j’apprécie…

 

“Je m’appelle Mei Sengoku. Redoutable kendoka, je suis capitaine de club depuis le collège et peut être en raison de mon caractère naturel et franc, beaucoup de filles me font des déclarations d’amour. Mais…lui, il entre dans quelle catégorie ?”

– Mei Sengoku

 

Shirô Fuji quant à lui est plutôt celui qui serait mon modèle. En effet, étant un homme je m’identifie plus à lui mais également à son côté féminin.

Il a grandi dans un milieu très féminin, avec un père à l’étranger, des grandes sœurs et une mère qui s’est dit qu’il serait très mignon avec les habits de ces dernières…  Vous savez où ça mène, à Fuji, lycéen, populaire pour être plus mignon que les filles ! Les hommes sont à deux doigts de se faire duper ! On pourrait penser que cela lui aurait valu des problèmes, mais non ! Il est si mignon et sociable que c’est tout le contraire !

 

 

Féminin… mais pas que ! Certes il a reçu une éducation de fille qui lui fait agir comme tel, mais il possède également des moments où son côté efféminé s’évapore totalement pour laisser place à un véritable mâle alpha ! Bon, ceci ne dure généralement qu’un instant, mais c’est le genre de choses qui font toute la différence. Il est attentionné, doué pour toutes sortes d’activités, il est aussi généreux mais il sait faire preuve de force lorsque la situation l’exige. Si vous le verrez plus souvent se faire porter telle une princesse, gardez en tête qu’il est un véritable lion endormi !

 

 

C’est pour tout ça que j’apprécie ce Shirô Fuji et que je le vois comme mon modèle. Il a beau être efféminé cela ne le rend pas faible, loin de là, il est juste différent des autres et c’est cette singularité qui fait sa force. Tout comme Sengoku n’est pas faible parcequ’elle une femme, Fuji n’est pas faible parce qu’il n’est pas un grand homme baraqué. Il est fort à sa manière et se démène lorsqu’il a une idée en tête. Cela peut le pousser à prendre des risques mais il ne montrera jamais sa peur si celle-ci est réelle.

 

“Désolé de t’avoir mise de mauvaise humeur, hier. Ce n’était pas mon intention. Enfin… je te suis reconnaissant de m’avoir porté comme une princesse, mais… pour être honnête, j’étais super gêné ! J’ai ma fierté d’homme quand même !”

– Shirô Fuji

 

My Fair Honey Boy se joue quelque peu des clichés pour proposer des protagonistes singuliers qui offrent une vision nouvelle. Leur apparence ne fait pas tout, aussi bien dans un sens que dans l’autre. Ils sont tous deux inspirants à leur façon et votre modèle pourrait sûrement être l’un des deux…

 

La Fleur Millénaire

 

La traîner dans la

boue ne fera que

l’endurcir…

La Fleur Millénaire est un Shôjo de Kaneyoshi Izumi. Oui encore, nous ne l’avions pas remarqué dès le départ, ceci est une pure coïncidence !

Ce manga a été publié en France par les éditions Kazé de 2013 à 2017 et s’est conclu avec un total de 15 volumes.

Aki est une jeune princesse adorable du pays de Â, sa mère, la Reine de Kô est malheureusement alitée et ne règne plus, la Reine de Dô a pris sa place poussant les deux filles à vivre à l’écart de la cour. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, les problèmes s’accumulent forçant la princesse à se surpasser pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère. Dans toutes ces ténèbres, une lumière apparaît toutefois sous les traits d’un garçon étranger, à la chevelure de blé, ainsi que des yeux bleus comme le ciel, son nom, Hakusei

La princesse Aki est un personnage à part que nous voyons grandir. En effet, au début de l’histoire ce n’est qu’une enfant mais nous pouvons déjà apercevoir son caractère tranchant avec sa langue bien pendue et son petit air de garçon manqué. Ceci dit, c’est un personnage très féminin que nous verrons malgré tout. Après plusieurs années de galère, d’enseignements, d’entrainements, nous la retrouvons adolescente et avec des soucis toujours plus grands !

 

 

Déjà enfant, elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, et l’abandon de son père ainsi que la détresse de sa mère n’ont pas eu raison d’elle, bien au contraire. “Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort” est une belle citation à son égard et d’autant plus vraie au vu de tout ce qu’elle endure.

Il faut également remettre les choses dans leur contexte, bien que l’œuvre ne retrace pas l’histoire, il est important de comprendre que l’autrice propose son histoire dans une époque très patriarcale où la femme ne possède pas une place très importante généralement. Pour exemple, la Reine de Kô n’était “bonne qu’à enfanter” pas du tout à diriger, ceci était réservé au Roi. Et la femme qui l’a remplacé n’est pas beaucoup plus, malgré le pouvoir supplémentaire que cela leur offre, tout ceci reste tout de même limité par l’action des hommes.

C’est donc dans un contexte hostile qu’Aki a vécu et grandi. Personne n’attend grand chose d’elle car elle n’est qu’un pion pour beaucoup. Et pourtant, elle va se révéler plus futée et forte qu’on aurait pu le croire.

Si Kaneyoshi Izumi n’oublie pas de la mettre en difficulté à de nombreuses reprises, la princesse cherchera toujours à se relever et à faire face à l’adversité, même lorsqu’elle n’aura guère plus l’allure d’un pion aux yeux de certains.

 

 

Aki n’est pas surhumaine pour autant, elle est forte, incroyablement forte même je dirais mais ce n’est pas pour autant que vous ne la verrez jamais pleurer, qu’elle ne recherchera jamais d’aide et qu’on trouvera que sa force vient seulement du fait qu’elle ne veut pas de l’aide d’un homme. Non, elle a conscience de ses limites même si elle cherche à les dépasser, elle a conscience de ses forces et de ses faiblesses bien que parfois ses émotions prennent le dessus.

Alors oui, elle est téméraire, mais en même temps elle réfléchit. Oui ce n’est pas un personnage si simple qui est écrit de manière unilatérale. Elle peut être du genre à prendre son courage à deux mains et à s’imposer pour renverser le cours d’une bataille, tout comme elle peut bêtement foncer et prendre des décisions qui peuvent lui poser soucis à elle comme à d’autres. Ses actions et ses pensées peuvent être chaotiques, comme sa vie. Cela n’a rien de simple surtout quand on se rappelle qu’elle n’est qu’une adolescente et qu’elle est face à ce genre de situation depuis l’enfance.

 

 

En dépit de son âge, je pense honnêtement que c’est une femme inspirante et bien que je sois un homme, elle possède la carrure pour être mon modèle.

Nager à contre-courant, prendre sur soi et oser aller plus loin qu’elle ne l’aurait cru. S’affirmer dans un monde qui ne lui est clairement pas favorable tout en cherchant sa propre voie au travers de celle qu’on lui impose.

Par ailleurs, j’ai dit à plusieurs reprises qu’elle était forte, mais là où Sengoku dans My Fair Honey Boy l’était en grande partie physiquement, Aki, elle, l’est plus en joute.. verbale. Elle possède un répondant incroyable quelle que soit la personne en face. Même enfant, elle ne s’est jamais laissé impressionner face à la deuxième reine. Aki, munit de sa voix, envoie des missiles à tête chercheuse en plein dans la face de ses interlocuteurs et ce, quel qu’il soit !

 

 

Pour conclure sur cet article qui devient beaucoup trop long: pour L tout comme H, les personnages qui ont le plus tendance à nous inspirer dans les Shôjo, sont des personnages féminins forts, qui ne se laissent pas abattre et qui ont un répondant sûr. H apprécie également certains personnages comme Fuji de My Fair Honey Boy, pour les mêmes raisons. Ce sont des personnages que l’on trouve inspirants, qui se démènent pour affronter la réalité en face, souvent pour leur survie également (notamment dans les Shôjo plus historiques), ou pour assumer leur différence. Ce sont des modèles car même s’ils possèdent des faiblesses, ils font tout pour se relever, même quand tout semble perdu, même quand la situation est dramatique, et ils gardent toujours cette part d’humanité qui fait qu’on les adore. Ils trouvent toujours la force d’affronter leur destin, là où nous, on pourrait vouloir abandonner. Tout comme eux sont obligés de s’endurcir, on veut devenir plus sûr de nous, plus déterminé et être capable de faire face à toutes les situations, de tenter avant d’abandonner.

L & H.

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