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Seraph of the End

Humains,

 

vampires,

 

démons…

 

Si semblables…

 

 

Seraph of the End est un Shônen écrit par Kagami Takaya, dessiné par Yamamoto Yamato avec l’appui du story-board de Daisuke Furuya. Sorti initialement au Japon en 2012, il compte à ce jour 28 volumes toujours en cours. En France, les éditions Kana ont pris le relais pour nous le publier depuis 2015, ce qui coïncide avec son adaptation anime ! 24 tomes sont disponibles actuellement !

 

Cette série est traduite par M. Frédéric Mallet.

 

Le monde est dévasté par un virus qui réduit la population mondiale à 1/10e de ce qu’elle était. De ce phénomène en découle deux événements, la prise de “pouvoir” des vampires qui se servent des enfants qui ne sont pas contaminés par le virus comme du bétail afin de leur prendre leur sang. Et divers monstres sont apparus, rendant la survie complexe pour les quelques rescapés. Ceci dit, c’est le cadet des soucis de Yûichirô Hyakuya, qui appartient à un orphelinat qui a été mis sous le contrôle des vampires. Une idée le hante: il veut devenir assez fort pour tuer les vampires pour s’échapper d’ici. Un beau jour, une occasion en or apparaît et avec son meilleur ami Mikaela Hyakuya et le reste de l’orphelinat Hyakuya, ils décident de s’échapper.

Un seul y arrivera vivant cependant et pourra découvrir la supercherie des vampires…

 

Seraph of the End fut, au moment de son adaptation anime, une grosse série bien loin de passer inaperçue. De nos jours, entre l’absence de nouvelles saisons et l’apparition de grosses séries, ce manga a eu tendance à passer quelque peu aux oubliettes (une pensée à Katekyo Hitman Reborn, D.Gray Man ou même Noragami au passage)

Ceci dit, ce manga est loin d’être mort ! Sa parution continue et des spin off de qualité sont apparus, surtout ceux sur Glenn Ichinose, avec le roman Glenn Ichinose – la catastrophe de ses 16 ans et le manga éponyme !

En bref, Seraph of the End n’est pas mort et on va en parler aujourd’hui en prenant en compte seulement les deux premiers tomes -sans spoiler évidemment, ou pas de gros tout du moins-.

Seraph of the End c’est l’histoire d’un jeune garçon qui, comme tout le monde, a beaucoup perdu, et pour le coup, il a même perdu ses parents avant la grande apocalypse. Pas de bol, comme une fois n’est pas coutume, il reperd des êtres chers une deuxième fois mais obtient en échange une certaine liberté. Il quitte la troisième capitale des vampires pour se retrouver dans un lycée humain un peu particulier où il va lui arriver la panoplie classique d’événements classiques des shonens -classiques-.  Ceci dit, ça fait presque plaisir de replonger dedans avec l’arrivée des premiers compagnons, de la fille taquinant le héros, des premiers méchants faibles et des gros poissons teasant la suite ; un départ comme on en faisait avant, et c’est toujours aussi efficace !

Surtout que dans mes souvenirs, le début ne teasait pas à autant de choses. J’avais oublié à quel point cela avait été écrit de manière judicieuse. Ceci dit, cette critique porte sur les deux premiers tomes pour avoir suffisamment de matière car le premier tome, bien qu’intéressant, est un peu léger à mon goût pour en faire une critique.

 

 

Revenons à nos moutons, entre le virus et l’enfermement des enfants pour les traiter comme du bétail, on était clairement sur un mix entre le corona et The Promised Neverland avant l’heure !

Parlons-en de cet univers ! Le monde a bien changé après l’apocalypse du virus, les vampires ont pris beaucoup d’enfants, la plupart des adultes sont morts et la vie à l’extérieur est très compliquée à cause des différents monstres. On a donc un monde post-apocalyptique façon A Journey Beyond Heaven (une pépite penché SF, à lire !), ceci dit, ici le Japon a déjà bien rebondi et s’est surtout militarisé.

En effet, afin de garantir la survie de l’humanité et de pouvoir reprendre ce qui leur appartenait, de nouvelles armées ont été créées avec notamment un tout nouvel équipement qui répond au besoin le plus important à ce moment-là, se battre contre les vampires. Un tout nouveau genre d’armement voit alors le jour, des armes spéciales capables de les tuer. Non, il ne s’agit pas d’argent, mais de démons !

Sans rentrer dans les détails pour ceux qui découvrent l’œuvre, ça joue sur la personnification des armes, c’est un élément que j’apprécie personnellement et que l’on retrouve dans pas mal de shonen.

L’auteur en profite pour “jouer” avec les sentiments des personnages en touchant les points sensibles, regrets, colères, doutes, tout y passe. Et sans vouloir paraître sadique, c’est toujours bien de malmener les personnages, enfin pour le coup, dans Seraph of the end, ils sont bien torturés !

On y trouve ce qu’on pouvait avoir dans l’Attaque des titans, ce sentiment de faiblesse, de risque, de vie qui ne tient qu’à un fil. L’humain, dans ces deux œuvres, ne sont pas en haut de la chaîne alimentaire et on nous le fait ressentir. Autant dans certains mangas, quand on veut nous faire croire que le protagoniste est en mauvaise posture et qu’il pourrait mourir, on n’y croit pas du tout, autant, tout comme dans Shingeki no Kyojin (l’Attaque des titans), on peut y croire.

 

 

“Je jure d’éradiquer jusqu’au dernier tous ces fumiers de vampires !!”

Eren Jeager Yuichiro Hyakuya.

 

 

Malgré cette fébrilité qui règne en maître, malgré cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête, Seraph of the end, c’est aussi beaucoup d’humour ! Surtout au départ. Ce qui nous fait une parfaite transition sur les personnages !

Yuichiro Hyakuya est le protagoniste, grand, beau et fort -ou presque-, il a l’archétype du personnage énervé avec beaucoup de haine en lui et un caractère de ce fait, plutôt percutant et impulsif. Percutant, ça pourrait être le nom de ses poings ! Il s’en sert pas mal au début, faut dire que je mentais pas quand je disais qu’il était énervé…

Et impulsif… bah. Disons que vous devez avoir deviné pourquoi…

Je ne suis pas un garçon facile, mais son archétype fait partie de ceux pour qui j’ai un petit penchant, ahah.

Shinoa Hiragi est l’héroïne qui permet au départ de détendre un peu l’atmosphère après tout le drame que l’on s’est mangé en pleine poire. Elle est d’une nature enjouée et est très taquine, ce qu’elle n’hésitera pas à faire avec Yuichiro par ailleurs ! C’est un de mes coups de cœur avec Glenn.

Yoichi Saotome lui, est plus intéressant qu’il ne le laisse paraître. S’il semble faible aussi bien physiquement que mentalement, cela ne dure qu’un temps puisqu’il se révèle être un peu plus que ça. L’avantage avec lui, c’est qu’avec un peu d’approfondissement, y’a moyen de faire pas mal de bonnes choses et de créer une évolution chez ce dernier vraiment sympathique.

Ensuite, Kimizuki, pour faire simple, c’est le même Kei Tsukishima dans Haikyu ! Dur à l’extérieur et avec les autres, mais en réalité tendre à l’intérieur ! C’est tout ce que je dirais sur lui.

Et puis vient le seul, l’unique, Glenn Ichinose ! Une préférence peu originale, mais faut dire que le perso est vraiment sympa ! Il a tout pour plaire ; il est puissant, il est je m’en foutiste des autres mais avec une énorme ambition… C’est le combo parfait. Les dialogues tournés sur lui, qu’ils soient sérieux ou humoristiques, passent toujours bien, c’est un régal.

Vous allez me dire, mais où est donc Mika ?! Peut-être perdu entre deux yaoi… attendez je vais jeter un coup d’œil…

Non plus sérieusement, je vais pas plus en parler que ça car c’est un personnage qui manque un peu de présence même s’il n’est pas inintéressant. Au cours des deux premiers tomes on le voit sous plusieurs aspects, il est par ailleurs un bon opposé à Yuichiro, en proposant un caractère plus calme et plus réfléchi.

 

 

Enfin, pour passer aux dessins, je vous dirais que malgré les septs années qui nous séparent du premier tome, c’est toujours aussi beau ! Ça n’a clairement pas vieilli. Il y a des planches juste incroyables, et un paquet même ! Le chara-design est top, travaillé, pareil pour ce qui est des tenues.

Même les décors ne sont pas en reste ! De ce côté-là il n’y a pas grand chose à redire à moins que l’on souhaite être très pointilleux, et encore.

 

En conclusion, Seraph of the End, même avec les années qui passent, est toujours aussi bon. C’est vraiment dommage de ne pas avoir de suite aux deux premières saisons en anime car ça relancerait instantanément les ventes, c’est tout ce dont le manga a besoin.

Surtout que pour le coup, le manga est bon. L’histoire est cool, correctement rythmée avec du bon tease dès le départ. On ne s’ennuie pas au début avec quelque chose de ni trop long ni trop rapide, on comprend rapidement le contexte actuel et les informations données au compte goutte marchent parfaitement bien.

Les personnages possèdent de bon designs, de bons caractères et l’on peut s’y attacher et s’y identifier facilement. Et pour couronner le tout, les dessins sont franchement cool, certaines planches sont vraiment wow.

En guise de comparaison, je trouve que Seraph of the End c’était à l’époque ce qu’est désormais Jujutsu Kaisen ou Chainsaw Man. Vraiment.

Si vous souhaitez vous procurer les tomes sur notre site internet c’est par ici !

H.

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