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Le lien du destin

Rassemblés par

leur destin

 

Le Lien du Destin est un Seinen de Yamada Rei, publié au Japon depuis 2019 et terminé en trois tomes. Chez nous les éditions Komikku l’éditent depuis fin 2021 et le dernier tome arrive en Mai 2022.

 

 

Ars est un jeune garçon qui a perdu la personne qui comptait le plus pour lui. Muni de cheveux indigo, de yeux rouges et appelé Vinculum, il est craint par les uns, moqué par les autres. Mais alors qu’il décide de mettre fin à ses jours pour être enfin libéré de toute cette souffrance, il fait la rencontre du cirque Lega Santa et de leur marionnette géante Sophia qui semble l’appeler.

 

Pour commencer, Le Lien du Destin nous propose une histoire fantastique se déroulant dans un monde médiéval. On y retrouve des pouvoirs, notamment chez les Vinculum qui seraient des descendants d’hommes qui auraient vendu leur âme au diable. Et ce côté pouvoir est certes pour le moment montré avec parcimonie, mais plutôt passionnant à observer, ne serait-ce que pour le maîtriser.

Comme dit dans le synopsis, Ars fait partie des Vinculum et est donc persécuté pour ses yeux et sa couleur de cheveux. Ce côté persécution me fait penser aux Tisserands de la Vérité où Zechs était méprisé pour ses pouvoirs. Cela peut également rappeler Les Sorcières de la Fin du Monde où les sorcières étaient réunies dans un même endroit, ou encore à 86 pour le côté peuple et apparence différente discriminée. Vous l’aurez compris, la persécution, la discrimination sont choses courantes dans les mangas.

Mais ici elle reste tout de même plutôt bien développée, on ressent bien la souffrance de Ars à ce sujet, les traumatismes qu’il a subi et cette impression de devoir s’excuser d’être né qu’il traîne derrière lui tel un boulet. Si pendant une bonne partie du premier tome on a l’impression d’une ambiance assez lourde car on est plutôt centré sur les souffrances de Ars, on a tout de même de l’espoir qui naît une fois au sein du cirque Lega Santa qui fait preuve pour la grande majorité de ses membres d’une grande tolérance.

Ce cirque apporte une grande richesse à l’histoire, c’est l’élément déclencheur qui va permettre à Ars de commencer à se relever et à reprendre espoir. On est d’ailleurs autant émerveillé que le peuple lors des représentations de Lega Santa. Ces moments servent également à régler des différends entre les personnages au sein de la troupe.

Grâce à cette troupe, l’histoire prend un aspect aventure, voyage qui est plutôt agréable à suivre, même s’il y a pas mal de mystère qui plane autour des personnages, mais aussi sur l’univers de ce manga. Et pour le moment tous ces questionnements n’ont pas de réponse, nous donnant envie de lire la suite et en même temps il y a toutes ces histoires de lien que j’ai du mal à comprendre et dont j’espère avoir vite des réponses de peur de décrocher de l’histoire.

On ne s’en rend pas compte au début du tome, mais plus on avance dans l’histoire plus on remarque que l’univers du manga est très vaste et possède un côté historique passionnant. Mais avec tous ses mystères et son univers riche, j’ai peur qu’on n’ait pas le temps de tout boucler en trois tomes. J’espère que l’histoire ne sera pas trop rush et avortée car elle offre des possibilités intéressantes.

Surtout qu’on termine le premier volume sur un suspense inquiétant qui promet une suite remplie d’action et palpitante. J’espère juste que l’auteure sera parvenue à boucler l’entièreté de son histoire en trois tomes.

 

“Le cirque s’articule autour de Sophia. Durant nos traversées de ville en ville, nous campons en nous mettant autour d’elle. Ici, nous nous ressemblons tous à cause de notre destin…Nous avons été rejetés par nos proches.”

– Enea

 

Si l’histoire est plutôt simple mais intéressante dans le fond, je me suis cependant plutôt bien accrochée aux personnages qui sont très nombreux mais qui ajoutent du mystère et du dynamisme au manga. Chaque personne de la troupe à sa différence, son traumatisme et son caractère bien à lui et si certains s’effacent un peu, d’autres attirent vraiment l’attention.

Enea par exemple, semble être la cheffe de la troupe. C’est une femme plutôt grande avec un cache-œil qui n’hésite pas à tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins. Elle semble plutôt forte et cache un bon paquet de mystères qu’elle ne paraît pas vouloir dévoiler. J’avoue me méfier un peu d’elle, je ne sais pas pourquoi.

Bernini et Dione sont frère et sœur. Si Bernini est doux comme un agneau et ferait un excellent ami, Dione est plutôt agaçante avec son sale caractère qui fait qu’elle est tout le temps en colère. Ils semblent avoir fui leur patrie et se cachent parmi la troupe notamment à cause de leurs yeux argentés.

Ils sont encore nombreux dans cette troupe entre Theophilus, Bruno, Sophia, Leonore, Toto et maintenant Ars, mais je vous laisserais les découvrir par vous-même! En tout cas, ils ont tous leur petite particularité qui les rendent uniques et sympathiques à suivre.

 

 

Les dessins sont l’un des points forts de ce manga. Les chara designs sont originaux, on reconnaît bien chaque personnage, leurs expressions sont bien faites et nous plongent totalement dans l’atmosphère. Les vêtements sont beaux à voir, tout est détaillé, on n’a pas une case qui fait trop vide.

Vous avez énormément de planches très jolies à regarder, touchantes, prenantes. La disposition des cases est plutôt simple mais efficace, on a un bon équilibre entre le dessin et le texte, ni trop peu ni trop. Franchement, le manga est beau à regarder et agréable à lire.

Pour ce qui est de la couverture, elle est plutôt simple sans relief, représentant Ars et Sophia. Elle ne permet pas vraiment de comprendre de quoi va parler l’histoire mais le personnage de Sophia suffit à intriguer.

 

En conclusion, Le Lien du Destin est une bonne découverte en trois tomes, qui propose un premier volume intrigant qui nous fait nous poser plein de questions, le tout dans un univers riche, médiéval fantastique plein d’aventure et de voyage. On y apporte une grande importance sur la discrimination liée à l’apparence et sur la tolérance du cirque Lega Santa. C’est un titre touchant mais qui propose peut être une histoire un peu trop vaste pour ne faire que trois volumes. En tout cas, j’ai beaucoup aimé les différents personnages de la troupe que je trouve tous différents et qui apportent chacun leur petite pierre à l’édifice. j’espère juste ne pas avoir un manga trop rush au final. N’hésitez pas à vous le procurer pour vous faire votre propre avis, d’autant que comme je l’ai dit, c’est un titre très court et plutôt agréable à lire.

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L.

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