Primal Gods in Ancient Time
Voyage dans
les domaines
des Dieux
Primal Gods in Ancient Times est un Seinen de Kenji Tsurubuchi publié au Japon depuis 2018 où il comporte 4 volumes en cours. En France, la licence est éditée chez Vega/Dupuis depuis Mai 2022.
Miyo est une jeune fille qui se voit attribuer le statut de sacrifice par son village. Ainsi, elle devra s’offrir à la divinité qui régit sur ce domaine. Cependant, l’arrivée d’un Ascète et de ses Apprentis va tout changer. Elle finit par partir en voyage avec eux, pour découvrir le monde et réaliser son rêve, le tout toujours entre la réalité et le domaine des Dieux.
Primal Gods in Ancient Times se déroule dans un Japon ancien, où les divinités avaient une grande importance dans la vie de tous les jours. Vous en rencontrerez déjà plusieurs dans ce premier volume et cela m’a rappelé des mangas comme Noragami pour la vénération des Dieux où même juste à Kamuya Ride avec ces Divinités aux corps parfois effrayants et l’ambiance mystique qui se dégage de ce titre.
C’est un titre qui possède une grande part de fantastique et de surnaturel par la présence aussi bien de divinités, que d’artéfacts magiques ou bien encore de “monstres” comme les oni. Cela ajoute toujours un peu de piment dans l’histoire qui serait bien plus plate sans cet aspect mystique. Si au début on ne comprend pas tout de suite l’aspect fantastique, on est très vite jeté dans le bain, et on découvre avec Miyo l’ampleur d’un monde qu’elle soupçonnait mais ne voyait pas auparavant. Et franchement, je pense que dans ce premier volume on est bien loin d’avoir vu toute l’étendue du fantastique et de l’imagination de l’auteur qui s’inspire énormément du folklore japonais pour la construction de ses divinités et des autres créatures qui peuplent ces terres. J’ai hâte de découvrir plus de divinités et de créatures fantastiques, ainsi que les objets divins qui ont des pouvoirs parfois déconcertants mais toujours passionnants.
Mais Primal Gods in Ancient Times est loin d’être juste une histoire fantastique avec des divinités. Si on a effectivement énormément de rencontres surnaturelles tout au long du volume, on a beaucoup de voyages et d’aventures également. Pour le moment on va de villages en villages et avec l’introduction du scénario on est encore bien loin de la capitale mais j’ai bien hâte de découvrir plus de grandes villes. Cela permet cependant pour le moment de bien comprendre le côté ancien de l’histoire avec des villages qui peinent à survivre et qui s’en remettent souvent aux divinités. Quoi qu’il en soit, les récits de voyages ont toujours quelque chose de palpitant pour le lecteur parce que tout comme les personnages qu’on accompagne, on découvre des lieux qu’on ne connaît pas et on fait toujours face à des situations totalement imprévues. De ce fait, le manga est rempli de moment d’action et contrairement à des titres comme Wandering Witch, Magica ou Kino no Tabi, nos personnages vont vraiment agir pour aider leurs prochains et régler des situations titanesques à l’aide de leurs petits bras.
Les moments d’action sont certes, pour le moment, pas des plus présents et intéressants mais s’il y a bien un point qui m’a totalement embarqué dans ce manga, c’est l’ambiance, l’atmosphère mystique, impressionnante, effrayante même parfois des divinités et de leur domaine. Ils sont toujours représentés dans leur domaines, impressionnants, alors même que ce ne seraient pas les divinités les plus puissantes, mais une chose est sûre, ils en jettent même s’ils ne sont pas toujours très beaux (ils ont souvent plus l’apparence de monstres que de jolies divinités), et leur disciples ont un bon aspect dissuasif pour le lecteur et tous ceux qui pénètrent dans leur domaine divin.
On pourrait s’attendre à un voyage tout sympa avec des aventures palpitantes, mais il y a certains aspects plus sérieux à toute cette histoire. Comme je l’ai déjà dit, l’histoire se déroule dans l’ancien Japon et à cette période là, il y avait énormément de gens qui disparaissaient en montagne, ou des villages détruits par des coulées de boue. On a régulièrement un aspect dramatique qui pointe le bout de son nez avec des scènes parfois un peu choquantes, la dure réalité n’est jamais loin et il suffit de lire les premières pages du manga pour s’en rendre compte avec tout le culte des dieux et les sacrifices. Mais heureusement, nos personnages savent alléger l’atmosphère et on a souvent une petite pointe d’humour qui se montre grâce à des relations presque familiales et de l’amour vache pour certains.
Les Hommes ne peuvent pas connaître leur destin à l’avance. C’est à chacun de le tracer soi-même.
– En no
La relation des personnages de Primal Gods in Ancient Times ne devrait aller qu’en s’améliorant puisqu’ils se rencontrent à peine en début de tome et semblent déjà bien plus proches en fin de tome. On a une impression de famille dans le sens où on a un adulte qui s’occupe et protège deux enfants qui se chamaillent souvent comme des frères et sœurs. En tout cas, je n’en déteste personnellement aucun, je trouve qu’ils apportent tous quelque chose à l’histoire.
Tout d’abord on a Miyo, la personne la plus normale du trio. Elle arrive à ses 13 ans dans l’histoire et était vouée à être sacrifiée par son village pour la divinité qui régissait ce domaine. Mais sa rencontre avec nos autres protagonistes lui rappelle son envie de voyager et de visiter la capitale. C’est une jeune fille qui découvre le monde des divinités et qui est, de ce fait, parfois un peu peureuse. Mais elle est capable d’une bravoure à toute épreuve quand ses proches sont en danger.
Zen quant à lui, cache un lourd secret que je tairais pour vous laisser le découvrir. Ainsi, il a toujours ce petit côté distant et renfrogné. Il n’en reste pas moins un jeune garçon qui a dû passer par de nombreuses épreuves et qui a certainement eu la chance de croiser le chemin de En No et de devenir son apprenti.
Enfin, Zen No est l’adulte du groupe et le Maître des deux enfants. Il est de nature calme, c’est un ascète et il voyage normalement dans le but de rencontrer des gens, mais ici plus dans le but d’accomplir sa mission: Retrouver Hitokotonushi pour qu’elle exauce un vœu. Il est celui qui connaît le mieux les divinités et qui possède des pouvoirs capables de sortir nos personnages de situations délicates.
En ce qui concerne les dessins, il faut s’habituer aux nez un peu trop pointus et aux yeux particuliers, mais sinon j’aime de plus en plus les chara-designs des personnages et l’auteur a un bon coup de crayon et une sacré imagination pour les divinités. Parfois le dessin va donner des planches très détaillées avec énormément d’ombrages et de traits qui vous mettent totalement dans l’ambiance. La disposition des cases est souvent très classique mais l’auteur s’offre quelques libertés qui nous plongent davantage dans l’atmosphère et qui rendent bien.
En bref, le dessin est plutôt bon et possède ses particularités.
En ce qui concerne la couverture, on ressent bien le côté voyage et aventure dans le dessin qui est vachement bien détaillé et donne envie de feuilleter. La couverture est dans une espèce de papier granulé qui fait un peu écorce mais qui n’est pas désagréable au toucher. Si je veux chercher la petite bête, j’ai peut être peur qu’elle s’abîme un peu trop facilement et la couleur de la divinité sur le dos du tome est peut être un peu trop pâle pour être bien vue de loin.
En conclusion, Primal Gods in Ancient Times est un titre très original qui se passe dans l’ancien japon et qui nous propose de suivre un trio presque familial dans leurs voyages et rencontres des divinités impressionnantes et pourtant pas si puissantes. On a un fort sentiment d’aventure, beaucoup d’action et une pointe de mystère qui nous emporte dans ce récit fantastique tantôt sérieux, tantôt plus léger, mais toujours avec un dessin bien à lui capable de détails à vous happer dans l’atmosphère impressionnante des divinités. C’est un titre qui change, qui fait voyager, et qui peut plaire à ceux qui sont intrigués par du folklore japonais ou des histoires de divinités.
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L.