Kiss of Rose Princess

Le pouvoir des 

cartes! Mais 

pas celles de 

Cardcaptor 

Sakura

Kiss of Rose Princess est un Shojo de Aya Shouoto, publié au Japon en 2008 et terminé en 9 tomes. En France, ce sont les éditions Soleil qui ont édité ce titre entre 2011 et 2013.

Anis Yamamoto est une jeune fille sans arrêt poursuivie par ses professeurs à cause de son port interdit d’un collier avec une rose. Cependant elle n’a aucun moyen de l’enlever et son père, un homme effrayant, le lui a interdit quand elle était petite, lui promettant une grave malédiction si cela arrivait. Bien sûr, par un coup du sort son collier se détache de son cou et elle fait la rencontre de 4 chevaliers apparaissant à l’aide de cartes et qui doivent la protéger et lui obéir.

On vous en a déjà parlé, Aya Shouoto n’est pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà été publiée chez nous à travers des séries comme: Pure Blood Boyfriend, The Demon Prince & Momochi ou encore en 2022 : He Came for Learning Love. (Et d’autres que je connais moins.)

Si je n’avais pas aimé plus que ça The Demon Prince & Momochi, j’ai davantage su apprécier ce premier tome qui possède beaucoup d’humour. On est sur de l’humour un peu à l’ancienne, assez facile, mais qui fonctionne toujours très bien, que ce soit sur moi ou sur quelqu’un d’autre.

Par son humour et son ton assez léger, le titre se lit vraiment rapidement, facilement. Un chapitre équivaut pour le moment à un des chevaliers, même si on aperçoit très souvent les autres en secondaires dedans. Je pense que Kiss of Rose Princess est un titre à lire si l’on souhaite un Shojo sans prise de tête, drôle et joli à voir.

On ressent tout de même que le manga commence à se faire vieux par le design des personnages, leur caractère mais également la manière dont est construite l’histoire. On remarque bien le style fin années 2000 début années 2010 avec les garçons tous beaux gosses presque efféminés pour certains, qui protègent la fille et se battent pour être celui qu’elle choisira à la fin. De ce fait on sent que le titre est un peu passé, dans une période où on veut maintenant des jeunes femmes fortes, qui s’émancipent, ce titre fait un peu tâche. C’est pourquoi il faut le lire en gardant en tête la période durant laquelle il a été écrit, et je pense qu’il convient mieux à un public jeune qu’adulte.

En effet, beaucoup de scènes sont enfantines et il ne faut pas oublier que le titre se passe dans un cadre scolaire, avec un scénario qui est pour l’instant plutôt brouillon. J’ai un peu de mal à voir où tout ça va nous mener. On nous parle de démons mais apparemment il n’y en a plus, du coup d’après le premier tome on serait sur une histoire qui se passe sur de la vie quotidienne au lycée avec une romance à développer. Je pense qu’il va falloir lire au-delà du tome 1 pour se faire une véritable idée sur le scénario et voir si l’auteur va nous développer autre chose.

Pourtant je trouvais que l’histoire avait un minimum de potentiel. Les cartes qui permettent d’invoquer des garçons pour protéger la fille de démons pouvaient donner lieu à des combats intéressants. Et en même temps, cela avait un côté moins original par le côté très limité en nombre des cartes et le fait qu’au final tous les garçons soient de son lycée. D’autant que l’auteur les dévoile très vite et qu’on perd un peu l’excitation de découvrir de nouvelles choses et on rentre déjà dans une certaine monotonie dans notre lecture. Il manque d’après moi un certain approfondissement au scénario qui, j’espère, arrivera par la suite.

Je vous conseillerais donc de lire ce manga uniquement pour vous détendre et non pas pour un scénario incroyablement original et poussé.

Au lieu d’un chevalier, c’est toi qui a débarqué!!

– Anis

Je suis assez mitigée sur mon ressenti à propos des personnages que je trouve vraiment clichés, parfois insupportables, et en même temps c’est leurs caractères qui font tout l’humour du titre.

Yamamoto Anis est le personnage féminin. Elle est sportive, ne se laisse pas faire, a beaucoup de répondant. C’est un personnage que j’apprécie même si du coup elle se fait toujours protéger par les autres et qu’elle semble motivée à utiliser ses pouvoirs, parfois de manière un peu abusive.

Higa Kaede est l’un des chevaliers, le premier qu’elle rencontre mais aussi celui qu’elle connaît le mieux. C’est un peu le garçon basique, celui qu’on voit partout, parfois moqueur mais pas mauvais dans le fond.

Après on part sur les deux personnages que j’ai trouvés les plus insupportables: Tenjoh Mitsuru, président des délégués, garçon riche, narcissique détestable et pourtant aimé de tous. Asagi Seiran, que j’ai plus d’une fois appelé Usagi par accident, garçon frêle et mignon mais que je trouve un peu bête sur les bords.

Enfin, le dernier est Mutsuki Kurama, c’est un vampire. Enfin…un membre du peuple des ténèbres. Il fait le monsieur sombre, le dark Sasuke mais il est maso sur les bords.

En tout cas on peut dire que leurs personnalités sont hautes en couleur mais je n’ai pas réussi à m’accrocher à eux au point que je n’arrive pas plus que ça à les détailler.  Surtout que pour le moment je ne les trouve pas assez approfondis pour pouvoir vraiment parler d’eux.

En ce qui concerne les dessins, comme pour The Demon Prince & Momochi je les trouve très beaux, même si cette fois-ci les chara-designs me paraissent plus déjà vus. Le trait de l’auteur est toujours aussi fin et précis, on voit bien l’influence des dessins de beaux garçons de l’époque, cette une autrice dont le style a bien évolué avec le temps. Les décors sont beaux quand ils sont présents, le travail de perspective est bien fait, on a beaucoup de très belles planches à observer.

Les planches ont une disposition de cases vraiment variée, l’auteur n’hésite pas à les ouvrir et en même temps je trouve le rendu parfois un peu trop plein, on ne sait plus trop où regarder.

Il y a donc du bon et du moins bon et c’est amusant de voir les progrès qu’a fait l’auteur entre deux œuvres. En tout cas le dessin pourrait vous plaire tout de même car s’il applique des codes plus anciens, il n’en n’est pas moins précis et intéressant.

En conclusion, Kiss of Rose Princess est un titre au scénario un peu brouillon mais amusant et qui se lit tout seul. C’est un titre complet en 9 volumes dont j’espère voir un développement scénaristique plus intéressant par la suite car il a du potentiel. C’est un manga à lire pour se détendre, sans prise de tête malgré des personnages aux caractères déjà vus et parfois un peu insupportables. Les dessins sont le point fort du manga, le trait de l’auteur est toujours aussi précis et détaillé, nous proposant énormément de belles planches à observer malgré certaines un peu trop chargées à mon goût. J’en garde donc un meilleur souvenir que The Demon Prince & Momochi même si tout n’est pas parfait. Ce titre peut plaire à un public plus jeune ou connaisseur du style des Shojo du début des années 2010.

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L.