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Siren ReBIRTH

Petit village perdu

n’est plus seul…

/!\ Pour public averti /!\

 

Siren ReBIRTH est un manga d’horreur écrit par Tsutomu Sakai et dessiné par Yukai Asada. Il est édité chez nous grâce aux éditions Mana Books. Actuellement, 5 tomes sont disponibles au Japon.

 

Siren ReBIRTH est une adaptation du jeu Forbidden Siren sorti en 2003 sur la PS2. Le producteur de ce jeu est le même que pour le célèbre Silent Hill.

Cette histoire se passe dans le village Haruda. Un endroit perdu qui a fait parlé de lui après qu’un massacre a eu lieu 27 ans auparavant. Depuis, tout un tas de rumeurs et de légendes existent, certains disent même que le village a été rayé de la carte, d’autres disent qu’il est hanté. Kyoya Suda, lui, décide de partir en exploration là-bas quelques jours à l’aide de son vélo.

En se rapprochant du lieu convoité, il aperçoit une fille au loin. Malheureusement il lui fait peur et ne sachant pas quoi faire car étant quelque peu perdu, il décide de la suivre. Cependant à cause de tout ça il finit au village qu’il recherchait et malheureusement pour lui, la vérité était sans doute pire que les rumeurs et il n’en ressortira pas indemne.

Nous partons donc d’une histoire ancienne, bientôt 20 ans désormais, mais remis au goût du jour. L’intrigue est donc assez classique mais étrangement cela ne m’a pas plus gêné que ça. Alors pour tout vous avouer moi et l’horreur on ne se fréquente pas beaucoup, encore moins les jeux d’horreur et je n’ai donc pas joué à Forbidden Siren,  je ne ferai alors pas de comparaisons entre eux afin de ne pas dire de bêtises. Je vais donc prendre ce manga en découvrant totalement l’histoire, si certains ont déjà joué aux jeux, vous aurez sûrement une approche différente de la mienne.

Sans être un féru du genre on se rend assez vite compte que l’histoire est assez classique et pour le coup je n’y attendais pas plus de ce point de vue. Toutefois, l’histoire possède plusieurs bons points. Premièrement la multitude de points de vue. Je vous ai parlé de Kyoya Suda mais c’est loin d’être la seule victime du lieu. Tout au long de l’aventure nous allons voir comment différents personnages vont essayer de s’en sortir en résolvant petit à petit les mystères du village. Car malgré le côté classique dont je vous ai parlé, l’effet mystère fonctionne bien. Il y a notamment deux personnages qui vont accentuer ça, Kyoya Suda et Tamon Takeuchi. Ce dernier cherche réellement à trouver la vérité, c’est typiquement le genre de personnage à qui on crie “mais pourquoi tu y vas, cours le plus loin possible, run for your lifeeee”, mais qui est obstiné et qui veut absolument résoudre les mystères. Néanmoins il se trouve être tout de même débrouillard et, qui plus est, il a une personne à protéger avec lui.

Kyoya lui n’a pas autant de chance puisqu’il est seul et mal accompagné, c’est-à-dire qu’il a l’air d’être le poisseux qui va se retrouver face à toutes les créatures du monde, il les attire tel un aimant ! On ne peut s’empêcher de grincer des dents et d’avoir peur pour lui tant il arrive in extremis à s’en sortir et on se demande combien de temps il va réussir à échapper à la mort…

Dans le même genre nous avons deux enfants qui font tout pour survivre. L’un semble plutôt malin, un peu comme Takeuchi, l’autre pour l’instant fait simplement son possible pour ne pas mourir. Ce duo est attachant, nous avons vraiment envie qu’ils s’en sortent. Lors d’un passage où ils se séparent, je n’ai pu m’empêcher d’avoir peur pour celle qui attendait son retour. Être seul alors que des monstres rôdent pas loin, en plus que cela soit angoissant, c’est rarement une bonne idée ! Tout ça ajoute de la tension surtout qu’en parallèle d’autres sont également en mauvaise passe. La sensation qu’il n’y a pas d’échappatoire est constante, oppressante et j’ai hâte de voir si la suite va nous surprendre ou non. En tout cas je l’espère, à priori le manga semble se détacher un peu du jeu afin d’exprimer sa propre identité, nous aurons alors le droit à certaines surprises qui devraient aussi bien plaire aux connaisseurs de Forbidden Siren qu’aux personnes comme moi, qui n’y ont pas joué.

Pour ce qui est du dessin, là aussi ça participe grandement aux côtés angoissants de l’œuvre. C’est sublimement réalisé, les décors sont très beaux et les chara-design sont sympas. À noter une préférence pour les monstres qui possèdent un côté horrifique plus prononcé alors que les humains manquent parfois d’expression faciale à mon goût (mais je suis difficile). Cela est rattrapé par la mise en scène des planches bien dynamiques quand il le faut. L’accent mis sur certains points nous immerge dans leur cauchemar. Yukai Asada a fait du très bon travail de ce côté-ci.


 

Au final que doit-on penser de Siren ReBIRTH ? Je pense que c’est une œuvre qui va pouvoir toucher beaucoup de monde, que l’on soit un fan d’horreur ou non. Dans mon cas, ce n’est pas un style que j’affectionne tout particulièrement et pourtant j’ai su l’apprécier et j’ai été pris dans l’histoire. En plus ce n’est pas encore fini au Japon où ils sont au cinquième tome, cela annonce donc un approfondissement de pas mal de points et de personnages. On sent que pour l’instant nous n’avons pas vu grand chose et que ce n’est que la face visible de l’iceberg.

Attention cependant, ça reste une œuvre pour un public averti, nous avons une violence bien prononcée. Si vous souhaitez vous laisser tenter par de l’horreur et voulez voir ce que ça donne en manga, je vous le conseille !

Sur ce, bonne lecture à tous et faites attention aux villages qui sont rayés des cartes !

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H.

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