Violence Action
Jeune fille de
réconfort en
mission
d’assassinat
Violence Action est un Seinen de Shin Sawada et Renji Asai, publié au Japon depuis 2016 où il comporte 7 volumes en cours. En France la licence est publiée par Pika depuis 2022 et comporte actuellement 3 volumes en Novembre 2022.
Kikuno Kei est une étudiante en comptabilité de 20 ans. Comme tout étudiant, elle a besoin d’un travail à temps partiel pour subvenir à ses besoins et se loger. Elle n’a cependant pas tout à fait le travail à temps partiel d’un étudiant lambda. Elle est en effet embauchée comme tueuse à gage camouflée en jeune fille de réconfort, tandis qu’elle révise ses examens entre deux meurtres.
Ne vous fiez pas à la couverture jaune bien flashy de Violence Action, vous avez en vérité affaire à un manga d’assassinat dans un monde de gangs et de règlements de compte, où une jeune fille a opté pour un travail bien particulier afin de payer ses études. Cela me rappelle un peu Candy & Cigarettes où Raizo Hiraga quitte sa retraite pour enfiler une casquette d’assassin. Dans les deux cas c’est deux personnes qui n’ont rien avoir avec le métier normalement et qui se retrouvent à effectuer ce travail si dangereux et particulier.
On est quand même bien loin pour le moment de l’histoire sombre grâce à ce personnage de Kei Kikuno qui garde sa personnalité d’étudiante, amenant des pointes d’humour et des situations incongrues comme le fait qu’une de ses cibles l’aide à réviser un examen.
Violence Action est bien loin du sérieux de De nous il ne restera que des Cendres. Pour le moment du moins, je ne vois aucun motif de vengeance, si ce n’est que je trouve Kei très déconnectée du travail qu’elle fait, on rappelle que c’est juste une étudiante de 20 ans et que tuer des gens de sang froid c’est pas rien. Je ne sais pas si on aura des explications quant à sa personnalité, ou si l’auteur a juste décidé de créer un personnage un peu déconnecté, WTF et qui ne souffre de rien.
Le manga est par moment glauque et gore. On a des meurtres, du sang qui gicle, des personnes exécrables, il n’est donc clairement pas à mettre entre toutes les mains. Cela nous offre néanmoins énormément d’action, des combats lisibles et clairs et un titre particulièrement dynamique qui varie entre moments d’humour et de calme où on découvre le scénario du chapitre, et moments d’actions déchaînées.
Ce que j’ai bien aimé dans Violence Action, c’est que l’histoire, tout comme les chapitres, sont vraiment bien rythmés. On n’a pas forcément un chapitre, une mission, on a également des chapitres où on va prendre le temps de découvrir Kei en dehors de son travail (même si elle rapporte souvent cela à ses missions). Le plus surprenant dans tout cela, c’est qu’au sein des missions on en apprend souvent beaucoup plus sur les gens qu’elle doit tuer ou sur ses clients, allant jusqu’à s’attacher à eux. Ce n’est que vers la fin du premier volume que l’auteur en dévoile un peu plus sur Kei et sur sa vie personnelle.
On a donc un manga d’assassinat dynamique, très bien rythmé, qui varie entre des moments d’action et des instants plus calmes et humoristique. C’est un titre qui vous emporte dans l’histoire de son personnage principal qui n’a pas souvent les émotions que devrait avoir une fille de son âge. Le premier tome nous fait déjà voir plusieurs missions, mais on entre pas encore dans un scénario très sérieux, je ne sais pas vraiment où tout ça va nous mener, mais le fait que l’auteur ai pris du temps pour nous en dévoiler un peu plus sur son personnage principal, fait qu’on ne s’inquiète pas trop encore de là où doit se diriger le manga. J’espère cependant que dans le second volume on aura un peu plus de profondeur pour se faire une idée.
De ce que j’en vois pour le moment, on est loin du manga d’assassinat sombre, au motif de vengeance, mais plus sur quelque chose de plus léger, presque à la Sakamoto Days en moins absurde. En tout cas le premier volume se lit très bien, comme j’ai dis j’aime beaucoup le rythme qu’a imposé l’auteur, je trouve qu’il construit bien ses chapitres, mais je pense qu’il faut lire un peu plus loin pour avoir un meilleur avis sur le scénario qui me semble encore manquant d’un fil rouge pour le moment.
C’est le service de livraison express de jeunes filles de réconfort qui m’envoie.
– Kei Kikuno
En ce qui concerne les personnages, comme on a surtout des clients et des gens qui meurent dans ce premier volume, on a pas beaucoup de personnages récurrents et tout comme Kei, ce n’est qu’à la fin du volume qu’on commence à les découvrir. En tout cas, j’aime beaucoup la relation qu’a Kei avec les gens avec qui elle travaille et son boss. On croirait presque voir une belle petite famille si on oublie leur travail assez glauque
Sinon, le personnage que j’ai pour le moment le plus retenu reste Kei Kikuno. C’est une étudiante de 20 ans qui, pour payer ses études, se met à faire un travail particulier, celui de tueur à gage, le tout camouflé derrière des annonces de jeune fille de réconfort. Elle agit comme une étudiante de son âge, pétillante, joyeuse, qui étudie beaucoup pour ses examens, mais sans les émotions d’une étudiante de son âge. C’est-à-dire qu’elle tue avec froideur, est capable de prouesses sportives incroyables pour éviter de mourir durant ses missions, et n’a pas peur de ses adversaires. Elle a une force de caractère impressionnante et une positivité à toute épreuve alors que son travail en traumatiserait plus d’un. C’est un personnage léger, fun, qui donne vraiment envie de lire la suite et qui s’entend bien avec tout le monde, tout en cachant son travail d’une main de maître, ou presque.
En ce qui concerne les dessins, je trouve les chara designs bons, originaux, même si j’ai parfois l’impression que la tête de Kei est plus grande que le reste de son corps. Les personnages sont tous différents, l’auteur n’hésite pas à en faire des plus caricaturaux en fonction des situations. Les tenues sont variées, la coupe de cheveux champignon de Kei la rend mignonne à croquer, on a énormément de positions complexes bien réalisées, de planches détaillées que ce soit dans les décors où dans la composition aux cases changeantes.
Franchement les dessins sont bons et ce que j’ai notamment beaucoup aimé dedans, c’est qu’on joue beaucoup sur les nuances de noir et de gris, ce qui demande un travail énorme pour ce qui est des trames, mais qui rajoute un peu plus de complexité au dessin qui attire l’œil.
En ce qui concerne la couverture, on a quasiment la même qu’au Japon, si ce n’est que je crois que notre jaune est un peu plus pétant. On a de plus en plus de mangas en jaune pétant, ça se dénote bien dans une collection mais en même temps, trop de jaune tue le jaune j’aurai bien voulu un peu plus de variation de couleurs, mais vu qu’on reprend la couverture japonaise on peut pas vraiment le reprocher aux maisons d’édition. Mis à part cela, chaque couverture met Kei en action, elles sont assez minimalistes, parfois un peu vides, mais au final je trouve que ça attire l’œil et intrigue plus que ne dérange. Enfin, le lettrage du titre rend vraiment bien je l’aime beaucoup il est bien visible sur cette couverture jaune je n’en ai rien à redire.
En conclusion, Violence Action est un manga d’assassinat qui met en scène une jeune étudiante pétillante, avec beaucoup d’action et d’humour, le tout parfaitement bien rythmé et dessiné avec des nuances du gris et de noir très sympathiques à l’œil. Le dessin est bien détaillé, on a beaucoup de planches impressionnantes et claires. Pour le moment, l’auteur a un peu tardé à en dévoiler un peu plus sur son personnage principal mais aussi sur le fil conducteur de son scénario, ça n’a pas été dérangeant pour le premier volume, mais j’espère qu’on ne finira pas dans une histoire redondante. Si vous aimez les titres avec de l’action, de l’humour, de l’assassinat, ce manga pourrait vous plaire, d’autant qu’on a un personnage féminin fort malgré son caractère encore bien jeune.
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L.