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The Blue Flowers and the Ceramic Forest

 

Au cœur 

d’un atelier 

passionnant

 

The Blue Flowers and the Ceramic Forest est un Josei de Yuki Kodama, publié au Japon depuis 2018 où il comporte un total de dix volumes. En France, les éditions Mangetsu s’occupent de la parution depuis Février 2024.

 

Aoko est peintre sur porcelaine dans la ville de Hasami, connue pour ses pentes et ses porcelaines. L’ambiance est bonne et joyeuse dans l’atelier mais l’arrivée de Tatsuki va chambouler leurs petites habitudes. Celui-ci n’est pas intéressé par la peinture sur porcelaine et cela va agacer Aoko qui en fait le corps de son métier.

 

The Blue Flower and the Ceramic Forest est un slice of life sur un thème peu commun puisqu’on aborde le sujet de la céramique et plus précisément la céramique japonaise au sein d’un atelier à Hasami, ville des pentes et de la porcelaine. On est dans une histoire qui va principalement se dérouler sur le lieu de travail de nos personnages qui est l’atelier de porcelaine. Le sujet, en plus d’être peu commun et intéressant, est vraiment enrichissant, on en apprend beaucoup sur la porcelaine japonaise et sur la peinture sur céramique et tout est très bien expliqué, ça donne presque envie d’essayer la céramique et si vous aimez le bleu, le bleu gosu est vraiment quelque chose à voir !

Qui dit lieu de travail dit personnages adultes. En effet, Aoko a 31 ans et Tatsuki en a 27, d’un autre côté les autres membres de l’atelier sont probablement plus vieux qu’eux, donc on est vraiment dans une histoire qui se centre sur des adultes, entourés d’adultes. Je suppose qu’on aura une relation amicale voire amoureuse qui se développera au fur et à mesure de l’avancement du manga. En tout cas on voit bien qu’on à affaire à une relation grumpy – sunshine avec un personnage masculin sombre, plein de secrets et grognon, et de l’autre côté, un personnage féminin qui déborde de vie et de joie. Les fans de romances adultes devraient y trouver leur compte même si je trouve parfois que Aoko fait enfantine sur les bords, mais ce n’est que sa personnalité.

En tout cas, on a un petit aspect dramatique avec le passé de Tatsuki qui va perturber la douceur de notre slice of life, même si dans ce premier tome tout est encore très mystérieux et intrigant. J’ai tout de même peur que tout ce qui concerne le passé de Tatsuki soit trop prévisible, du moins en grande partie mais bon, seuls le temps et les sorties des tomes suivants me diront si c’est vraiment le cas.

Dans The Blue Flowers and the Ceramic Forest, on retrouve un petit côté compétitif qui pourra vous rappeler les mangas de sport, puisque Aoko et Tatsuki ont des idées créatives bien arrêtées et se retrouvent souvent confrontés l’un à l’autre. C’est un titre qui propose vraiment beaucoup de thèmes différents et qui peut donc plaire à un large éventail de personnes même si, malheureusement le sujet est de niche. Disons qu’il aurait mérité un plus gros coup de pouce de la part de la maison d’édition comme ce qui a été fait pour Akanebanashi par exemple. Par contre, au risque d’insister sur les mangas de sports, ce titre fait partie de ces mangas qui vous donnent envie de pratiquer l’activité dont il est question ! Personnellement ça m’a donné envie d’essayer la porcelaine et j’ai une espèce d’obsession pour le bleu gosu maintenant.

Le schéma utilisé par l’auteur est un schéma qui fonctionne bien avec un personnage qui arrive à un endroit, on apprend ensuite à connaître les personnages de cet endroit, des relations se tissent difficilement mais peu à peu, on aura certainement un problème qui va se déclencher avec une résolution qui mène à une bonne fin. C’est un schéma classique et qui rappelle les mangas de l’époque comme Sakurasou No Pet no Kanojo qui sont dans la même ambiance.
Enfin, je trouve que The Blue Flowers and the Ceramic Forest a un bon aspect poétique qui ajoute à l’ambiance générale de l’œuvre, surtout lorsque Aoko est inspirée par les céramiques qu’elle touche, je trouve ces scènes vraiment belles à voir et bien réalisées.

 

Alors que cette assiette était totalement blanche, ces motifs bleus gosu sont apparus d’eux-mêmes à mes yeux.

– Aoko

 

On croise beaucoup de personnages au sein de l’atelier dans lequel Aoko et Tatsuki travaillent. Ils ont chacun des personnalités adorables qui contrastent énormément avec le côté très renfrogné grognon de Tatsuki. Mais bon, j’avoue que pour le moment je n’ai pas encore trop réussi à retenir leurs noms et je m’intéresse plus aux deux personnages principaux.

Aoko est une femme de 31 ans, toujours très joyeuse et dynamique. Un vrai petit soleil cette femme ! Je suppose que son prénom doit posséder le caractère bleu dedans avec le côté Ao et en effet, elle pratique la peinture sur céramique et plus précisément, elle utilise un bleu gosu qu’on ne retrouve que dans les porcelaines du Japon, très peu importées ailleurs. Elle respire la joie de vivre et ne se laisse jamais décourager, de quoi vous rendre de bonne humeur durant votre lecture.

De l’autre côté nous avons Tatsuki, 27 ans, tue l’ambiance de première avec son caractère froid et grognon. Il n’empêche qu’il effectue toujours impeccablement son travail même s’il semble garder une technique très scolaire et qui ne lui laisse pas libre court à son imagination. Il est grognon, a travaillé un moment en Finlande avant de revenir aux sources au Japon. Il possède des secrets et un passé de monsieur bien sombre et triste. Si on ne comprend pas tout dans le premier volume, on a tout de même quelques indices et on peut supposer que plus on va avancer dans le manga, plus sa manière d’être va changer au contact solaire de Aoko. Reste à voir comment leur relation va évoluer car pour le moment elle fait pas mal d’étincelles.

Enfin, les dessins sont corrects, même si le chara design avec des yeux peu vivants pourrait en déranger certains. On s’habitue vite d’après moi et j’admire la manière poétique dont sont réalisées certaines scènes. on a de belles planches bien pleines avec des trames pour casser le côté vide et insister sur certains ombrages. Les cases sont souvent en grands rectangles, ce qui permet de bien profiter de l’ambiance et on a vraiment de magnifique planches qui inspirent et qui nous emballent dans notre lecture. Le dessin fait très manga pour adulte par son aspect poétique, ses traits simples mais suffisants pour faire passer ses messages, et en même temps cette pointe de détails qui fait toute la magie de certaines scènes.

Les couvertures sont savamment réalisées puisqu’on va jouer sur les motifs peints sur les céramiques pour créer un fond, le tout dans la couleur emblématique de bleu gosu, tout en présentant en même temps nos personnages principaux. 

 

En conclusion, The Blue Flower and the Ceramic Forest est un excellent slice of life adulte qui se déroule dans un atelier de céramique japonaise. L’ambiance y est feel good en général même si notre héros masculin est grognon et en a gros sur le cœur. C’est un titre sur un thème de niche qui vous donne envie de pratiquer l’activité dont il est question et qui aurait mérité une pub un peu plus grande pour l’aider à se lancer. J’ai hâte de voir la relation entre les personnages évoluer et d’en apprendre un peu plus sur les raisons du mal être de Tatsuki et pour les lecteurs de romans de romance qui s’y connaissent un peu, on est sur un grumpy/sunshine avec un homme grognon et une femme solaire et dynamique, qui ne se laisse pas faire. Le titre est beau à voir, inspirant, très sympa à lire et je ne peux que le conseiller aux gens qui recherchent des titres adultes comme Le Vendeur du Magasin de Vélos.

 

Si vous souhaitez vous procurer les tomes sur notre site internet c’est par ici !

L.

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