Last Mission : Pk Killer
Quand la
classe la plus
faible devient
meurtrière
Last Mission: PK Killer est un Shônen de Aaa au scénario et Éri Harada au dessin. Il a été publié au Japon en trois volumes en 2021. En France les éditions Soleil Manga s’occupent de la parution depuis Mars 2023 et le dernier volume vient de sortir.
Nishiki est un jeune salaryman qui joue la classe de marchand dans un RPG à réalité virtuelle. Cette classe plutôt faible a tout de même des avantages économiquement parlant et il appartient donc à une guilde. Mais le jour où celle-ci ne le considère plus comme utile, elle l’éjecte et il se retrouve alors seul. Écœuré de ce jeu et du comportement des autres joueurs, Nishiki se décide à effectuer une dernière quête avant de raccrocher de ce jeu injuste pour sa classe. Mais il va alors faire une rencontre et va sentir en lui le désir de se venger des PK, des tueurs de joueurs qui aiment s’en prendre aux classes les plus faibles sans aucune pitié.
Last Mission: PK Killer est un Shônen très court en seulement trois volumes qui s’inscrit dans une vibe Sword Art Online mais sans le côté “coincé dans un jeu vidéo”. En effet, ici on oscille entre la réalité avec la vie de salaryman que mène Nishiki et son temps de jeu dans un rpg de réalité virtuelle. Vous ne serez donc pas constamment dans le jeu vidéo contrairement à d’autres titres où l’on en vient à oublier la partie réelle de l’histoire. On passe alors pas mal de temps dans le jeu vidéo durant ce premier volume mais on a aussi des instants dans le monde réel dont un que j’ai trouvé à la fois totalement improbable mais aussi plutôt stylé.
C’est un manga qui va vous proposer énormément d’action tout au long de son premier volume. En effet, si notre personnage est originalement de la classe des marchands, les Pk (tueurs de joueurs) n’hésiteront pas à s’en prendre à lui et à sa partenaire lors d’une quête de classe. Cela mène à des combats qui nous tiennent en haleine mais qui proposent également des techniques originales car la classe de marchand n’est pas une classe combattante et Nishiki fait preuve de techniques peu communes et de stratagèmes bien à lui, d’autant qu’il a accès à des pouvoirs insoupçonnés au moment où il est le plus acculé. On se retrouve donc à la fois avec un personnage surcheaté comme on en a régulièrement dans les Isekai ou les mangas qui se déroulent dans un jeu vidéo, et en même temps, on a cette impression que Nishiki se jette plutôt à corps perdu dans la bataille plus qu’il n’est overcheaté et que ce serait presque plus sa détermination que les techniques qu’il acquière qui le guide dans ses combats. Je dis ses combats car la bonne partie du volume est un enchaînement de combats dans le jeux vidéo et dans la vie réelle mais pas que.
En effet, Nishiki ne va pas juste se battre pour effectuer une dernière mission et raccrocher de ce jeu injuste. Il va également effectuer des rencontres, que ce soit dans le jeu et dans la vie réelle. Ces rencontres féminines restent plus ou moins mystérieuses même si je les trouve plutôt prévisibles et facilement devinables.
Last Mission Pk Killer nous propose un titre qui met bien en avant les injustices et la dure réalité d’être différent et d’être en sous nombre par le biais de cette classe marchande utile mais qui possède énormément de limites. Mais c’est surtout un titre court qui sait où il va avec un objectif bien précis, celui de faire effectuer une dernière mission à notre héros, mais qui n’est peut être pas celle à laquelle il s’attendait. Trois tomes devrait être suffisant pour compléter le scénario même si je le trouve de ce fait un peu simple et prévisible. On peut tout de même espérer que les rencontres effectuées le réconcilie avec ce monde parfois cruel.
C’est donc un titre au scénario simple mais avec beaucoup d’action qui plaira au fans de mangas de jeux vidéos mais qui n’a pas pour but avec ses trois tomes de proposer une histoire inoubliable. C’est un bon manga pour passer le temps ou pour se changer les idées entre deux lectures. Ce qui est par contre très appréciable dans ce premier volume, c’est l’aspect vengeance de notre personnage principal qui prend goût à combattre des Pk et à les tuer au point d’en ressentir du plaisir et de la joie (ça fait un peu psychopathe dit comme ça mais remettez dans le contexte que cela se déroule dans un jeu.)
Ne serait-ce qu’une fois…Je veux qu’elle puisse apprécier ce jeu!
– Nishiki
Quant aux personnages, mis à part Nishiki et son équipière durant une quête, les autres sont soit de véritables ordures, soit ils ne m’ont pas du tout marqués, probablement le fait qu’on en voit peu, pendant peu de temps et qu’on s’attarde plus sur l’avancement du scénario qu’eux.
Nishiki est un salaryman qui se fait injustement jeter de sa guilde car il ne leur est plus utile. Il a choisi une classe plutôt de niche dans son jeu vidéo, la classe de marchand. De ce fait, peu de quêtes de classe sont faisables et il est également extrêmement faible en combat, ce qui est, vous me direz, un peu gênant dans un rpg mêlant combat, quêtes et économies. C’est un personnage qui est à la base aimant du jeu vidéo mais qui va en venir par détester celui-ci à cause des gens qui le compose. Ainsi, il en devient plus blasé mais par la suite également plus déterminé à se venger. C’est le personnage banal par excellence, le bon japonais, mais qui recherche au fond de lui l’adrénaline et le combat qui lui manquait.
Silver quant à elle, est une nouvelle joueuse qui admire la classe de marchand et qui ne se doute pas encore de toutes les difficultés qu’elle va affronter. Elle doit rappeler à Nishiki son lui du passé et amène une dose de soleil dans un titre qui aurait pu n’être que mélancolie et tristesse. C’est elle qui lui donne envie de se révolter pour protéger l’innocence de cette dernière.
Enfin, le titre ne brillera pas par son dessin. Les chara-designs sont plutôt simples et parfois pas très bien dessinés mais suffisent à l’histoire. Les décors ne sont pas très impressionnants, ce qui se démarque le plus dans cette histoire ce sont les scènes d’action qui sont bien plus belles à regarder que le reste du manga. C’est donc un dessin suffisant mais pas des plus impressionnant qui fait juste l’affaire pour un manga court.
Quant à la disposition des cases, on a en majorité un découpage classique avec énormément de grandes cases, mais le dessinateur nous propose tout de même régulièrement des prises de risque qui cassent la monotonie des autres planches et nous embarquent vraiment dans l’action du manga.
En conclusion, Last Mission: PK Killer est un shonen qui se déroule dans un univers de jeu vidéo et qui oscille entre ce monde et la réalité. C’est un titre court en seulement trois volumes qui se termine chez nous et qui propose beaucoup de combats avec un personnage déterminé à protéger l’innocence de cette nouvelle joueuse qui a choisi la classe de marchand et qui est si optimiste quant à ce jeu vidéo, en total contraste avec le côté négatif de Nishiki. C’est un titre qui dénonce des injustices et qui se concentre sur son scénario principal, si bien que le caractère des personnages est assez secondaire à part pour un ou deux. Les dessins sont quant à eux assez simples mais le découpage est agréable ce qui en fait un bon titre court à lire pour se détendre.
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L.