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Promise Cinderella

Une dette 

contre des défis

Promise Cinderella est un Shôjo ( D’après Glénat ) de Oreco Tachibana, publié au Japon depuis 2018 et terminé en 16 volumes. En France les éditions Glénat s’emparent de la licence avec un premier volume en Octobre 2024.

 

Malgré une jeunesse cabossée, Hayame vit maintenant un quotidien paisible de femme au foyer, même si elle ne peut s’empêcher de remettre en place les gens qui s’en prennent à d’autres. Malheureusement, elle découvre que son mari la trompe et ce dernier lui demande le divorce. Obligée de fuir le domicile conjugal, elle se fait voler ses seules possessions et se retrouve à la rue sans travail ni argent. C’est alors qu’elle fait la rencontre de Issei , un lycéen fortuné et totalement tordu qui lui propose alors un marché inattendu pour la sortir de sa situation délicate.

 

Promise Cinderella est un titre qui commence durement pour notre personnage principal parce qu’elle perd absolument tout ce qu’elle possède. Même si elle fait preuve d’une détermination à toute épreuve et d’une force mentale incroyable, on peut tout de même voir qu’elle a du mal à se remettre de ce divorce soudain, même si elle essaie de ne pas trop le montrer et je pense qu’un des thèmes principaux dans les premiers volumes sera de surpasser ce deuil du divorce.

On a un début de volume très dur, où notre personnage principal va en prendre plein la figure et tomber au plus bas et on peut dire que le manga porte bien son nom sur ce point là.

On a un aspect tranche de vie puisqu’on se retrouve dans notre monde et qu’on suit le quotidien de Hayame, et une chose est sûre, ce quotidien est très mouvementé. C’est pas tous les jours que tu te fais tromper, divorce, te retrouve à la rue sans travail et te fais voler ton argent. Et le pire dans tout ça, c’est que même lorsqu’elle va rencontrer Issei, sa vie va continuer à être mouvementée.

En effet, on a un manga qui possède pas mal de rebondissements, et cela à cause du personnage de Issei lui-même qui propose d’aider Hayame contre des défis qu’elle doit réaliser. On se retrouve alors avec une espère de colocation qui au départ n’aurait pas dû être forcée, mais bien évidemment notre personnage féminin abîme un objet très coûteux et se retrouve endettée auprès de Issei. Cela me rappelle un peu les mangas à l’ancienne comme Host Club où l’on mettait en scène des personnages riches qui se retrouvent à prendre sous leur elle un personnage féminin pauvre qui abîme malencontreusement un pauvre vase à plusieurs centaine de millier de yens. Là le personnage riche héritier est effectivement présent, de même que notre personnage pauvre qui n’a plus rien dans la vie.

Les défis proposés par Issei sont à la fois cruels, immatures et en même temps, ils apportent une point d’originalité à l’histoire. Il faudra cependant voir si l’aspect défis ne devient pas redondant à force et si l’auteur saura en donner des originaux pour créer de bons rebondissements. En tout cas, les défis farfelus de Issei, tout comme le caractères des deux personnages principaux qui sont hauts en couleurs créent un bon aspect comédie à ce titre qui aurait pu être bien sombre au vu de tout ce qui arrive à Hayame. On a beaucoup de scènes drôles et Hayame n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat et encore plus depuis qu’elle a divorcé.

Ce qui crée aussi pas mal cet aspect comédie, c’est le côté enemies to lovers qui s’installe au fil de la lecture. Au début de ce volume nos deux personnages principaux se haïssent et se rendent bien la pareille à chaque crasse. Cependant, on commence déjà à voir une évolution dans les relations durant tout ce premier volume, même si, on ne va pas se le cacher, on est encore loin d’un rapprochement flagrant on est même pas encore au stade de l’amitié. On est au final plus dans une proximité forcée puisque Hayame n’a pas d’autre choix que de vivre chez Issei.

Un point me dérange cependant, c’est que si les relations entre Hayame et Issei doivent évoluer en romance par la suite, on a tout de même un age gap vraiment important puisque Hayame a 27 ans et Issei en a 17. Je trouve ça un peu dérangeant et Hayame aurait été un homme ça ne serait pas passé du tout auprès du public français. Mis à part ce point là que je trouve très problématique, le reste de l’histoire était intéressant et proposait de bons aspects.

 

Tu as peut-être raison ! C’est pas bon de trop prendre sur soi…Petit Merdeux ! Seulement, tu vois, j’ai graaaave le seum…Et là, je voudrais la paix !

– Hayame

 

Hayame est un des deux personnages principaux de ce titre. Elle a 27 et était femme au foyer jusqu’à la tromperie et au divorce de son mari. Mais c’est une femme déterminée, qui n’aime pas qu’on s’en prenne au plus faible et qui, en aucun cas, ne se laisse faire. Elle n’est pas du genre à pleurer sur son sort, et pourtant, vu tout ce qui lui arrive, il y aurait de quoi. La vie ne lui a jamais fait de cadeau et je ne sais même pas comment elle fait pour relativiser autant mais c’est une femme forte comme on les adore, qui s’émancipe des codes classiques de la société japonaise et qui tente tant bien que mal d’être indépendante.

Quant à Issei Takaoka, c’est un gosse de riche de 17 ans, un de ces héritiers de grande compagnie qui semble avoir de l’argent à ne plus trop savoir quoi en fait. C’est un sale gosse, un peureux et en plus il a un caractère exécrable, même si on devine aisément qu’il a des problèmes d’entente avec sa famille. Il fait un peu n’importe quoi de sa vie et c’est exactement le genre de personne que Hayame ne peut supporter et ne peut s’empêcher de remettre à sa place.

Petite mention pour son espèce de majordome que je trouve assez amusant dans sa manière d’être et dans les erreurs qu’il peut faire.

Le chara design féminin n’est pas le plus beau mais représente bien la femme japonaise proche des 30 ans et surtout, c’est dit plusieurs fois dans le manga qu’elle n’est pas la plus belle des femmes. Personnellement j’aime beaucoup le fait qu’on ait un personnage féminin aux cheveux courts, chose plutôt rare côté personnage principal. Issei quant à lui à un chara design classique de lycéen mais par contre une chose que j’aime beaucoup, c’est la manière dont est dessiné l’émotion des personnages. Je trouve qu’on a de très belles planches quand les personnages expriment leur émotions, même le dédain de Issei est beau à voir.

Les personnages sont ultra expressifs, les pages bien pleines, même si on a très peu de décors la mise en page fait qu’on a pas de vide.

La couverture quant à elle rappelle tous les points de l’histoire entre Hayame bien habillée grâce à Issei, les billets qui rappellent l’argent qu’elle doit et les défis qu’elle doit accomplir. De plus, le titre va parfaitement bien avec l’histoire parce que l’histoire de Hayame est clairement Cendrillon.

 

En conclusion, Promise Cinderella est un titre qui rappelle les mangas comme Host Club où notre personnage féminin se retrouve endetté et où la proximité est forcée entre les personnages. L’aspect enemies to lover est très appréciable même si la différence d’âge entre les personnages me dérange beaucoup. On a un aspect défis qui donne énormément de piquant dans l’histoire et les personnages aux caractères bien trempés ne peuvent que vous faire apprécier votre lecture, apportant un aspect comédie qui détend l’atmosphère pourtant parfois plutôt lourde. Les expressions des personnages nous mettent pleinement dans l’ambiance, le tout dans une histoire qui nous rappellera par moment un peu Cendrillon.

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L.

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