Black Marriage
Un mariage
imprévu
Black Marriage est un Shôjo de Saki Aikawa, déjà connu chez nous pour des mangas comme He is a Beast, Be Twin you & Me, Le Baiser du Renard, ou encore récemment Dans l’Ombre de la Lune pour n’en citer que quelques-uns. Il est terminé en 10 volumes et a été publié au Japon en 2020. En France, les éditions Soleil Manga s’occupent de la publication du titre depuis 2021 et le dernier tome sort en cette fin d’année 2023.
Akari est une lycéenne qui, suite au décès de ses parents, doit s’occuper d’un orphelinat. Cependant, les fonds pour le loyer sont insuffisants et elle manque de perdre le bâtiment. Heureusement, un garçon se propose de racheter le terrain et de laisser l’endroit comme tel. Ce qu’elle ne sait pas c’est que ce garçon est Kakeru Shindô, un acteur célèbre et un élève de son école. En plus de cela, ce-dernier décide de se marier avec elle en échange de l’achat de l’orphelinat, débutant entre eux une cohabitation maladroite.
Black Marriage est une romance school life, slice of life qui mélange plusieurs clichés du monde du Shojo pour créer sa propre histoire. Dit comme ça ça donne pas trop envie mais j’ai personnellement bien aimé ma lecture et je trouve que ce titre fait un bon entre deux lorsque vous sortez d’une lecture un peu pénible et que vous vous apprêtez à entrer dans une autre. C’est un manga qui peut se lire à tout âge car très accessible et qui en plus n’est pas très long avec ses dix volumes, amplement suffisants pour créer une bonne romance.
Dans ce premier volume on met en place l’histoire mais également la romance avec déjà plusieurs scènes mignonnes et qui font palpiter notre petit cœur. De plus, on observe un triangle amoureux, un peu discret pour le moment, mais qu’on devine facilement de par la méfiance et la jalousie de Ritsu, l’ami d’enfance de Akari. La romance est cependant encore timide puisque nos personnages principaux viennent de se rencontrer et qu’il faut donc apprendre à se connaître (même si en soi ils se sont déjà mariés ahah). Ils ont créé une relation à l’envers et doivent encore s’y adapter, ce qui se fait en douceur malgré quelques rapprochement tendancieux de Kakeru auprès de Akari.
Durant tout le premier tome, et je pense également que ce sera le cas pour tout le reste du titre, on a un rapport très important à la famille. Akari est orpheline et on s’en rend très vite compte, elle en parle régulièrement mais semble garder un bon souvenir de ses parents. Le côté orphelinat nous rappelle le manque de famille de certains enfants, dont Akari qui n’en a maintenant plus. De même, on apprend très vite également que Kakeru n’a pas vécu une vie de famille heureuse et qu’il compte beaucoup sur ce mariage pour vivre ce que c’est d’avoir une famille aimante. Cela explique d’ailleurs sa maladresse et son comportement parfois un peu limite et forceur auprès de Akari et de leur relation (même si bien évidemment cela ne pardonne pas tout). Avoir un foyer et une famille sont deux points importants dans ce manga qui reviennent de manière récurrente.
Comme je vous l’avais dit au début de la critique, Black Marriage nous propose énormément de clichés du monde de la romance. On retrouve de ce fait la colocation forcée entre notre protagoniste féminin et masculin, l’héroïne qui n’a plus de famille, le triangle amoureux, le héros à la famille complexe et torturée, le héros super populaire et célèbre dans la vie de tous les jours, et le tout, qui se déroule principalement à l’école.
On a quelques rebondissements dans ce premier tome et on devine tout de suite un bon nombre d’obstacles à venir de par le côté très cliché du titre malheureusement, si vous cherchez une lecture surprenante, ce ne sera pas le bon titre pour vous. Par contre si vous voulez une petite romance qui vous laisse sur un terrain connu et juste vous détendre en le lisant, cela pourrait vous intéresser.
Je n’ai jamais dit que ce serait sans contrepartie…
– Kakeru
Parmi tous les personnages qu’on a pu rencontrer dans ce premier volume, il y en a trois qui m’ont le plus marqué et pour cause, il s’agit des trois personnages principaux: Akari, Kakeru et Ritsu.
Akari est une jeune fille forte qui encaisse la disparition de ses parents comme elle peut et qui apprend à vivre seule et à s’occuper du foyer de ses propres moyens. Elle n’est pas chanceuse dans sa vie mais reste positive autant qu’elle le peut, vivant sa vie de lycéenne malgré les difficultés. C’est une jeune fille inspirante même si elle se laisse un peu trop faire par Kakeru.
Kakeru quant à lui n’a pas eu non plus de chance dans sa vie à cause d’une situation familiale complexe, mais il s’en sort grâce à son physique, son caractère fort et son métier d’acteur. Il est direct, ne se laisse pas faire, est jaloux et a une petite vibe bad boy qui plaira à plus d’un lecteur. Je mets quand même un petit bémol sur son côté forceur qui est parfois un peu de trop.
Enfin Ritsu est l’autre personne qui aide Akari à s’occuper du foyer et il fait partie du triangle amoureux. C’est cependant celui qui m’a le moins marqué dans ce premier volume, je trouve qu’il est un obstacle plutôt faible dans ce premier volume et il passe assez inaperçu si on oublie qu’il est également plutôt beau garçon. On voit qu’il n’aime pas les rapprochements de Kakeru envers Akari et qu’il aimerait bien l’en empêcher mais il n’agit pas vraiment dans ce premier volume.
Pour les dessins, on retrouve bien la patte de l’auteure dans les chara designs des personnages, dans son trait également, si vous connaissez l’auteure cela ne vous dépaysera pas. Les décors sont simples mais suffisants si ce n’est qu’il y a énormément de trames je trouve. La disposition des planches nous propose énormément de grandes cases ce qui permet de bien profiter des scènes qui s’y déroulent et de ne pas avoir à plisser des yeux pour lire le manga.
La couverture quant à elle est colorée et présente bien les personnages ainsi que le thème du manga qu’est le mariage.
En conclusion, Black Mariage est un manga qui vous proposera une romance avec énormément de clichés mais qui se lit bien si vous voulez vous changer les idées. C’est un titre qui porte une grande importance à la famille et qui en fait constamment référence de par des personnages à la vie de famille difficile ou manquante. C’est un titre slice of life avec de la colocation, un triangle amoureux et une relation qui progresse à un bon rythme. Je mettrais peut être un petit malus sur le triangle amoureux et sur les obstacles rencontrés que je trouve pour le moment un peu inexistants et également sur le personnage de Kakeru qui est un peu trop forceur sur les bords. Mis à part ces petits bémols, on reconnaît bien la patte de l’auteur, le titre reste agréable à lire et terminé en dix volumes, de quoi vous détendre après une lecture difficile !
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L.