#,  Chroniques,  Maisons d'Edition,  Manga,  Vega-Dupuis

36000 Seconds in a Day

 

Le club 

des fumistes 

s’essaie à la 

romance

 

36000 Seconds in a Day est un Shôjo de Ryôko Fukuyama publié au Japon depuis 2019 et terminé en 12 volumes. En France, les éditions Vega s’occupent de la publication depuis Juin 2024.

 

 

L’auteure ne vous est peut être pas inconnue, en effet, il s’agit de l’auteure de Masked Noise qui a  également eu une adaptation anime et un film, ou encore de Monochrome Animals.

Nishina, Aoi, Mashiro et Maya sont quatre garçons qui étudient dans un lycée pour fille mixte depuis peu. Ils font partie d’un club un peu douteux que tout le monde voit d’un mauvais œil et qui est surnommé le “club des fumistes”. Ils y débattent et préparent des articles sur des questions toujours plus discutables, essayant de tuer le temps de la manière la plus stupide possible. Mais tous les quatre sont célibataires, et étant peu de garçons dans ce lycée, ils vont faire des rencontres qui vont changer leur adolescence.

 

36000 Seconds in a Day est un manga school life où on va suivre le quotidien de quatre garçons qui ont rejoint un lycée initialement pour filles, devenu mixte il y a peu. C’est un school life, avec de la romance, une bonne dose de comédie et une ambiance vraiment feel good qui vous remontera le moral à coup sûr.

Les quatres garçons font partie d’un club particulier surnommé le club des fumistes et très peu pris au sérieux par les autres. En effet, ils y débattent de sujets et questions qui peuvent paraître totalement absurdes, comme par exemple: la théorie de la course avec le pain de mie en bouche dans les Shôjos. En bref, ils ont créé un club pour passer le temps tout en s’amusant entre eux. Leurs questions absurdes apportent une bonne dose d’humour au manga, d’autant que cela leur permet également de faire des rencontres. Par exemple, le premier duo fille-garçon du manga va se rencontrer justement à cause de l’un de leur sujet de club, donc au final on peut dire que ce club est totalement cohérent et a une bonne raison d’exister: celle de leur permettre de trouver l’amour malgré eux.

C’est un titre qui est très axé sur la comédie. On a des running gags comme avec le fait que le personnage de Nishina ne veut pas de petite amie et qu’il le répète régulièrement et où Aoi lui répond toujours que ce sujet là est clos. On a aussi pas mal d’humour par le fait que nos personnages sont jeunes et pas toujours les pingouins qui glissent le plus loin sur la banquise ce qui crée des événements et des dialogues parfois dignes d’un comedy show et qui impliquent parfois même l’aspect romance avec par exemple le personnage de Aoi qui est totalement aveugle et qui ne voit pas qu’il y a une personne bien précise qui l’aime, et ce depuis des années.

Il y a un autre aspect amusant dans ce titre puisqu’on peut y trouver plusieurs références à d’autres mangas. Certaines ont été précisées en asterisks par le traducteur, mais pas toutes et c’est toujours un plaisir quand un manga s’inspire ou fait des références sur d’autres titres.

Malgré une bonne dose d’humour, on a parfois (très rarement mais parfois quand même) des sujets plus sérieux abordés. Notamment, dans ce premier volume, on montre l’aspect harcèlement que peuvent vivre certaines personnes à l’école, même si celui-ci a été vite désamorcé et d’une manière on va dire…originale.

 

C’est la vérité, j’ai pas besoin de copine. J’ai besoin ni de romance ni d’amour ! 36 000 secondes environ s’écoulent entre l’arrivée au lycée et la fin des cours. Et je préfère largement les passer à dire des bêtises et à faire n’importe quoi. Continuer éternellement à lire des mangas, à boire du jus et à manger des gâteaux est bien plus constructif.

– Nishina

 

Ce qui fait vraiment tout le manga, c’est vraiment ses personnages qui sont au centre de tout et permettent une construction originale du scénario qui nous rappellera également le manga All Guy’s Mixer sorti récemment en France.

En effet, ce titre se centre sur le quotidien de 4 garçons mais également et surtout sur la romance qu’ils vont chacun vivre. On a plusieurs garçons, donc plusieurs histoires d’amour en parallèle à mettre en place et d’un chapitre à l’autre nous n’allons pas forcément suivre le même garçon, même si les autres seront toujours là en fond. Ce premier volume pourrait faire office d’introduction puisqu’on nous présente un peu chaque couple qui sera formé à l’exception d’un (le mal aimé je ne sais pas pourquoi, il n’a pas le droit à son duo). On fait la découverte de chaque fille au fil du tome tout en apprenant à connaître chaque garçon au fur et à mesure des chapitres. Ce qui est bien d’ailleurs c’est qu’on a pas un personnage qui est semblable à un autre, que ce soit dans le caractère ou dans le dessin. On aurait pu avoir peur que toutes les romances soient semblables, mais elles débutent toutes d’une manière bien différente et parfois même plutôt originale ce qui permet de ne pas avoir un sentiment de redondance, d’autant plus que chaque garçon à sa préférence au niveau du physique et de la manière d’être d’une fille et c’est certainement le cas également pour chacune des filles. 

Et si au début j’avais un peu peur que les chapitres soient très répétitifs, épisodiques, au final on suit un fil de scénario bien précis et le fait qu’on retrouve un peu toutes les romances en même temps, cela coupe l’aspect épisodique qu’on peut ressentir au tout début du manga.

Pour parler un peu des personnages et justifier leur différence, je vais les traiter par duo. On a tout d’abord le premier couple à se rencontrer, ou du moins qu’on aperçoit : Nishina et Kanô. Nishina est un grand fan de Shôjo et ne cesse de dire qu’il ne veut pas de copine. Mis à part cela, c’est un garçon banal de son âge avec ses bêtises et ses pensées un peu stupides par moment. Il ne peut cependant s’empêcher de lire des Shôjo et surtout d’en exprimer son amour.

C’est pourquoi il va parfaitement bien avec le personnage de Kanô. Déjà qu’ils se rencontrent d’une manière digne du Shôjo le plus cucul et cliché possible, mais en plus Kanô dessine du Shôjo et Nishina va vite l’apprendre. Elle n’est cependant pas une fille facile à approcher puisque rarement honnête avec ses sentiments et avec cet air toujours énervée.

Leur romance avance cependant vraiment bien dans ce premier volume, au grand damn de Nishina qui aurait souhaité tout sauf tomber amoureux. Ensemble ils sont maladroits, ont du mal à s’exprimer, font des bourdes comme pas possible, ce qui nous apporte énormément de scènes qui font déjà battre notre petit cœur. Je soupçonne d’ailleurs qu’ils soient le couple chouchou de l’auteure puisqu’on les voit énormément dans ce premier volume.

Passons à présent au second couple, celui de Aoi et Meri. Je vais avoir moins de choses à dire sur eux-deux, puisqu’on en voit moins à leur propos. Aoi est un garçon qui se prend un peu pour un gars populaire, mais qui n’a en vérité pas tant de succès que ça chez les filles, mis à part son amie d’enfance, Meri. Celle-ci est mignonne et dynamique, tout en elle respire qu’elle est amoureuse, et pourtant Aoi est totalement aveugle, à un point que s’en est affligeant et où il serait prêt à la pousser dans les bras d’un autre garçon.

On a ensuite Mashiro qui a un faible pour le sucre et les choses mignonnes et qui a l’air de trouver que la romance c’est ennuyeux, que ça apporte des problèmes et franchement, il a la flemme. Et pourtant, il va se sentir plutôt attiré auprès de Tsunde la présidente des délégués. Celle-ci est une tsundere et l’assume totalement, et a un penchant pour les photos un peu particulières, n’hésitant pas à déguiser Mashiro qui se prête au jeu plutôt facilement bien qu’il n’aime pas trop ça au début. Il ferait clairement tout pour faire plaisir à Tsunde.

Enfin, nous avons Maya, garçon à lunettes et cancre de la troupe. Maya qui est…Bien seul dans ce premier tome. Qui sert plus de confident qu’il ne rencontre de filles. Qui fait rire davantage qu’il ne fait battre les cœurs. Pauvre Maya…Il est gentil Maya…Il est brave…Et on espère qu’il sera aimé aussi un jour, peut-être dans un prochain tome? Pour l’instant il est toujours loufoque, apporte de la bonne humeur mais ce n’est vraiment pas le pingouin qui glisse le plus loin sur la banquise…

Avec les dessins, vous reconnaîtrez tout de suite le style de l’auteure. Et on peut dire en tout cas qu’elle a bien progressé depuis ses débuts. Les traits sont plus précis, on a beaucoup moins d’angles étranges par rapport à d’anciens de ses mangas. Les cils des personnages sont très longs, les bouches souvent bien grandes ouvertes, et les mentons très pointus. C’est un style qu’il faut aimer mais auquel on s’habitue, d’autant que l’auteure utilise énormément de poses complexes qui dynamisent son dessin et chacun de ses personnages a un style bien à lui et une tête qui ne ressemble à aucun autre dans son manga.

Les planches sont bien remplies et l’auteure utilise énormément de grandes cases qui permettent de mieux faire passer les émotions des personnages. Le manga a tout de même pas mal de matière avec des textes plutôt denses, c’est qu’ils en ont des choses à dire ses personnages. Le tout est très bien tramé et les décors sont simples mais amplement suffisants.

Quant aux couvertures, elles mettent en scène un personnage différent à chaque fois, et chaque couple sur les derniers tomes car oui, le manga est terminé au Japon. N’ayant lu que le premier volume je ne sais pas si le personnage en couverture est également celui le plus mis en avant dans le volume mais j’ai trouvé Nishina, présent ici sur la couverture, mais également très présent dans ce premier volume. Enfin, heureusement le jaune utilisé dans le titre a été mêlé à un espèce de bleu-vert turquoise ce qui lui permet de rester lisible parce que le nombre de mangas où le titre est en jaune et que je trouve être une énorme erreur d’édition car c’est illisible.

 

En conclusion, 36000 Seconds in a Day est un manga school life, romance, comédie et feel good qui vous remontera le moral durant un automne à la météo très changeante. C’est un titre qui propose de suivre plusieurs romances en même temps, chose qui n’est pas si commune que ça, et qui change des mono romances habituelles, d’autant que chaque personnage est différent et chaque rencontre l’est aussi. C’est un titre qui offre un dessin au style particulier, auquel il faut s’habituer, mais l’auteure a énormément progressé et propose des angles dynamiques et difficiles à réaliser. C’est un manga qui est terminé en douze volumes au Japon et qui avance bien en France pour notre plus grand bonheur.

Si vous souhaitez vous procurer les tomes sur notre site internet c’est par ici !

L.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *