Kagurabachi

Sabre et magie
Kagurabachi est un Shônen de Takeru Hokazono, publié au Japon depuis 2023 où il comporte actuellement 5 tomes en cours. En France, Kana s’occupe de la publication depuis Février 2025.
Chihiro est aspirant forgeron et travaille auprès de son père, un homme bon vivant qui est connu pour ses sabres uniques en leur genre. Malgré son côté taciturne, Chihiro coule des jours heureux, jusqu’à une tragédie. Maintenant aveuglé par la vengeance, Chihiro donnera tout pour retrouver les auteurs du massacre qu’il a subi et mener à bien sa vengeance.
Il y a beaucoup d’informations dès le premier volume. Kagurabachi nous propose un univers dense et complet où il nous faudra un peu de temps pour comprendre tous les tenants et aboutissants, pour notre plus grand plaisir, puisque Takeru Hokazono explique bien son univers.
Nous sommes dans un monde où chaque humain possède une force occulte en lui qui lui permet de manipuler la magie, mais où seuls une poignée d’entre eux sont des sorciers, et pas forcément les bonnes personnes. En effet, plusieurs organisations existent et celles-ci sont clairement des organisations mafieuses. Cet aspect organisations qui effraient la population me fait d’ailleurs penser à des mangas comme Bungou Stray Dogs ou plus récemment et surtout Gran Familia. Kagurabachi me rappelle également Gran Familia par la manière que Chihiro a de venir en aide aux autres sans cesse.
Pour se protéger des insécurités, l’utilisation et le port du sabre est répandu ce qui dénote bien des attaques magiques qui, elles, utilisent pour la plupart les attaques à distance, à quelques exceptions près.
Au tout début du manga, l’auteur prend le temps de mettre en place les relations père-fils, on a l’impression que tout va être tout beau, tout joli, mais une ellipse nous projette directement dans le vif du sujet et propose alors un point de vue bien plus dramatique à toute l’histoire avec un véritable scénario et un fil conducteur : Retrouver ce qui a été volé chez Chihiro et se venger.
On a énormément d’action dès le premier volume. Le tome est ultra dynamique, les scènes de combat très stylées rappellent parfois Demon Slayer avec les techniques de sabre et l’ambiance. Le manga est cependant, je trouve pas mal gore avec beaucoup d’effusions d’hémoglobines donc peut être qu’il faudra faire attention dans quelles mains vous le mettez. Je trouve cependant que dans ce premier volume, Chihiro roule sur les ennemis ce qui perd de l’intérêt dans les combats, même s’ils restent très beaux à voir, fluides, lisibles. J’espère que notre personnage principal trouvera tout de même des adversaires plus forts par la suite afin de proposer des obstacles à surmonter pour ne pas se retrouver dans un scénario redondant et avoir plus de piquant.
J’ai trouvé les relations très bien représentées dans ce premier volume, notamment au tout début quand on peut observer la complicité entre Chihiro et son père. C’est touchant à voir, l’auteur a mis beaucoup de soin sur ce passé, sur les planches. Par exemple, quand Chihiro regarde le dos de son père, je trouve ça très symbolique et beau à voir.
Malgré un scénario de vengeance sérieux et bourrin, on a des pointes d’humour très japonais je trouve et qui dérangent un peu dans le sens où l’humour casse parfois l’ambiance d’après moi. Rien qu’au début du tome, on a cette scène entre père et fils que je trouvais magnifique et l’auteur casse le sérieux en terminant la scène de manière comique. On a également pas mal de manzai entre Chihiro et Shiba qui interviennent souvent en pleine action et qui dérangent. Ou du moins, je pense qu’il faut un temps d’adaptation pour s’habituer à l’humour de l’auteur et j’espère qu’il n’en rebutera pas plus d’un, surtout quand on s’attend à une histoire sérieuse sur des sujets tout de même relativement graves.
« Tous les matins…Je regarde mon visage dans le miroir en me préparant et je vois cette cicatrice. Elle me rappelle ce qui s’est passé, ce jour-là. Grâce à elle, chaque matin…Je commence la journée empli de haine toute fraîche. » – Chihiro
Dans ce premier volume, on découvre pas mal de personnages qui entourent Chihiro au quotidien et qui sont, ma foi, marquants et intéressants à développer.
On a tout d’abord bien évidemment Chihiro, fils de forgeron et lui-même apprenti. il a toujours été taciturne mais après le drame qui s’est déroulé, il est devenu surtout déterminé à se venger. C’est un personnage qui possède des techniques très stylées, dont les combats sont fluides et qui pour le moment roule pas mal sur ses adversaires. C’est également un personnage au grand cœur sous son air taciturne puisqu’il n’hésitera pas à venir en aide aux autres.
Shiba quant à lui était un ami proche du père de Chihiro et est maintenant l’équipier de ce dernier, le suivant dans sa quête de vengeance. C’est un bon vivant comme l’était le père de Chihiro et il rajoute beaucoup d’humour à lui seul. C’est également un personnage avec un pouvoir particulier qui lui permet de mettre en sécurité les victimes que Chihiro sauve.
Hinao quant à elle travaille à un salon de thé mais sert aussi d’intermédiaire pour des informations et des missions.
Enfin, les dessins de Kagurabachi sont marquants. L’auteur a un style bien à lui qui se reconnaît facilement dans son trait et dans le chara design de ses personnages. Les scènes de combat sont dynamiques, lisibles et nous proposent des techniques très stylées à observer.
En plus de cela, Kagurabachi est un manga travaillé jusque dans ses décors. En effet, il est rare d’avoir une case blanche, l’auteur prend toujours soin de décorer ses planches, le tout sans même abuser des trames pour remplir les cases. On a vraiment des bâtiments bien dessinés, bien complets et c’est un plaisir pour les yeux, d’autant que ça offre de magnifiques planches.
En conclusion, Kagurabachi nous propose un univers dense et complet avec des scènes d’action vraiment classes à observer. On a un scénario dynamique avec un bon fil conducteur et j’ai trouvé également que les relations entre les personnages étaient très bien représentées, nous offrant des scènes touchantes et marquantes. On a une pointe d’humour qui peut parfois un peu déranger, il faut s’y habituer, en espérant que cela n’en rebute pas plus d’un. Pour le moment, notre personnage principal roule pas mal sur les ennemis mais j’espère qu’il trouvera des obstacles plus importants par la suite afin de rendre le tout plus palpitant. En tout cas, c’est un titre bien dessiné, où tout est parfaitement décoré pour le bonheur de nos yeux.
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L.
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