Dandadan
Aliens et
fantômes
existent
Dandadan est un Shônen de Tatsu Yukinobu publié au Japon depuis 2021 où il comporte 6 tomes en cours. En France, les éditions Crunchyroll, anciennement Kazé, s’emparent de la licence et nous proposent les deux premiers volumes en Octobre 2022.
Momo Ayase croit aux esprits. Takakura Ken croit aux aliens. Tout les oppose et pourtant, ces deux lycéens vont se côtoyer et se lancer un défi: aller dans le tunnel rempli de fantômes pour Ken, aller dans le bâtiment où des Aliens ont été vus pour Momo. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, entre aliens, fantômes, malédiction et pouvoirs psychiques, ils vont devoir coopérer pour se libérer de mauvais pas toujours plus délicats.
Tatsu Yukinobu a été l’assistant de l’auteur de Chainsaw Man, et ça se sent. En effet, son manga est bourré d’humour avec de nombreux moments de comédie qui vous feront bien rire, mais aussi de loufoque et de bordélique avec les fantômes et les aliens ou encore le vocabulaire très cru des personnages. Si vous avez aimez Chainsaw Man, vous ne pourrez qu’adorer Dandadan!
En effet, on passe de scènes burlesques en burlesques, avec certes, beaucoup d’action et de dangers, mais surtout, des personnages maladroits qui n’ont pas leur langue dans leur poche et qui envoient des piques à tout va, que ce soit à leur coéquipier ou à l’ennemi, en combat ou à l’école, à tout moment de la journée. L’absurde est poussé si loin qu’on est souvent ramené à une histoire de pénis, de boules et de seins, le tout dans une ambiance explosive et ultra dynamique avec des références geek et occultes disséminées un peu partout.
C’est un manga qui vous fera rire et qui vous emportera dans le vif du sujet dès le chapitre un. On ne tourne pas autour du pot, dès le début on sait à quoi s’attendre et on se laisse emmener sans réfléchir. Je n’ai pas vu le temps passer en le lisant tant la lecture est fluide, amusante et dynamique, le tout en faisant preuve d’une grande originalité.
On a effectivement un manga qui ose traiter et mêler deux thèmes différents: Les aliens et les fantômes. Habituellement, dans un titre plus classique, on aurait soit l’un soit l’autre, mais ici l’auteur nous offre les deux tout en expliquant très bien leur présence. Ainsi, on a jamais l’impression d’une incohérence et on apprécie voir des aliens ou Mémé-Turbo, sachant qu’au final, leurs apparences et compositions ne semblent pas si éloignées que ça.
Je vous ai déjà dit que le tome était ultra dynamique, n’est-ce pas? C’est grâce à une action aussi présente que l’humour et qui nous offre une sensation de lecture rapide, agréable, explosive, avec des planches magnifiques à regarder et des combats impressionnants mêlés à des courses poursuites à couper le souffle. On n’est jamais posé bien longtemps dans Dandadan puisqu’un rebondissement finit toujours par intervenir et relancer l’action.
J’avais peur au début qu’on reste sur une histoire avec des lycéens lambda, mais au final, l’auteur a trouvé le moyen de les rendre plus fantastiques avec des pouvoirs imprévus, qu’ils soient innés mais scellés, ou obtenus via une malédiction. Ainsi, ils ont les armes pour se battre et même s’ils ont certainement peur, on les voit foncer sur les ennemis tels les héros de Shônen qu’ils sont, nous offrant des batailles mêlant tactiques, tentatives avortées, humour et actions réussies. Au final Dandadan, c’est une question de dualité constante, d’opposés pas si éloignés, que ce soit l’opposition fantômes – aliens, ou encore malédiction et psychique, ou bien Ayase et Takakura. On a sans cesse des éléments qui s’opposent et c’est ce qui crée toute cette explosion, ce dynamisme, ces piques envoyées, et ces combats impressionnants.
Si mémé-turbo te bat à la course…Elle te maudira!
– Ayase Momo
Dans ce premier volume, on reste très concentré sur nos héros, même si les vieilles personnes ont quand même de très bon rôles entre la grand-mère d’Ayase qui ne fait pas du tout son âge et qui fait preuve d’un calme et d’un détachement à toute épreuve, ou bien Mémé-Turbo avec son caractère agressif et sa rapidité.
Je vais cependant m’attarder davantage sur Ayase Momo et Takakura Ken qui sont nos lycéens que tout oppose et qui pourtant s’attirent comme des aimants.
Ayase Momo est une lycéenne sûre d’elle, qui aime un style de garçons à présent démodé, mais qui ne trouve pas chaussure à son pied. Elle croit aux fantômes grâce à sa grand-mère médium, mais ne le dit pas haut et fort pour éviter de s’attirer les moqueries. Elle possède également des pouvoirs psychiques scellés en elle, qui lui sauvent la vie bien plus d’une fois. Elle est capable d’une grande réactivité et de réflexion lors des moments fatidiques ce qui en fait un pilier de l’histoire. Personnellement j’adore sa manière d’être, de ne pas se laisser marcher sur les pieds, son répondant et sa combativité, on est loin de la jeune fille frêle.
Takakura Ken, en plus de porter le nom d’un ancien acteur japonais, croit aux Aliens. C’est en voulant se rendre compte de l’existence des fantômes qu’il se fait maudire, ce qui lui vaut des situations assez embêtantes, notamment à cause de transformations particulières et d’une disparition de tiges et de boules récurrentes. C’est un geek qui subit des brimades au lycée mais qui essaie de ne rien montrer, timide, mais qui prend une sacré assurance aux côtés de Ayase qui l’aide à s’épanouir sans le vouloir à travers les différentes épreuves qu’ils traversent.
Les deux personnages sont totalement opposés et pourtant, ils se rapprochent, deviennent amis, et ont des pouvoirs complémentaires qui leur demande de coopérer sans cesse. S’ils se chamaillent régulièrement, ils ne peuvent déjà plus se séparer de l’autre et sont obligés d’apprendre à le connaître et à l’accepter, pour le meilleur et pour le pire. Ce duo nous fait nous accrocher fermement au manga, ils sont drôles, ont toujours des phrases qui vous font rire, des comportements surprenants, mais en plus, ils sont attachants.
En ce qui concerne les dessins, les chara-designs ont un style bien propre à l’auteur, très reconnaissables, avec de grands yeux et de grosses oreilles, mais que j’aime beaucoup. Ils n’ont pas des têtes classiques, tout comme leurs vêtements qui sont plutôt originaux. Les décors sont bien présents et vous avez énormément de planches magnifiques, impressionnantes et en même temps effrayantes rien que dans le premier volume. L’auteur a un sacré coup de crayon, jouant beaucoup sur l’encrage et l’accumulation de traits pour donner toujours plus de détails aux planches et les noircir.
Franchement, j’ai rien à redire sur le dessin que je trouve très beau, qui met bien dans l’ambiance et qui me donne envie d’aller lire la suite afin de découvrir les prochaines inventions de cet auteur à l’imagination débordante.
En conclusion, Dandadan est une excellente découverte qui vous emporte dans une histoire qui ne décide pas de présenter qu’une seul type d’ennemis, mais bien deux: les aliens et les fantômes. C’est un titre bourré de comédie avec des situations absurdes mais aussi des piques et des noms d’oiseaux à tout va grâce à des personnages qui n’ont pas leur langue dans leur poche. C’est une œuvre ultra dynamique qui vous embarque dans le vif du sujet dès le premier chapitre et qui ne vous lâche plus. On est sans cesse emmené dans de l’action explosive avec des planches ultra détaillées et impressionnantes, le tout, avec une dualité et une opposition constante qui rend le titre tellement incroyable à lire.
Franchement, si vous avez aimé des mangas comme Chainsaw Man ou Dead Dead Demon’s Dededededestruction, celui-ci devrait vous plaire grâce à son originalité et à son auteur qui a su tirer le bon de ses expériences d’assistant.
Si vous souhaitez vous procurer les tomes sur notre site internet c’est par ici !
L.