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Escale à Yokohama

Escale à la

Nostalgie…

 

Escale à Yokohama est un Seinen de Hitoshi Ashinano. Cette œuvre tient son origine des années 1994 au Japon où il fut édité avec un total de 14 tomes. En France, ce sont les éditions Meian qui s’en occupent, les deux premiers tomes sont déjà disponibles depuis fin Mars 2021 avec le troisième disponible depuis fin Avril, et son troisième volume nous arrive tout juste !

Alpha est une jolie jeune femme tenant désormais seule un café à l’écart de la ville. Cette dernière est, malgré son apparence, un robot. Sans son maître, elle occupe ses journées en profitant du temps qui passe et de quelques clients irréguliers. Dans un monde futuriste en déclin, Alpha vit au jour le jour en observant simplement ce qu’il se passe…

Escale à Yokohama est donc principalement un titre contemplatif très “feel good”. On remarque rapidement l’ancienneté du titre mais cela lui donne beaucoup de charme et participe à l’atmosphère nostalgique qui y règne. Par moments, j’ai repensé à Aria en le lisant, de par son ambiance et son époque assez similaire d’une certaine manière. Tous deux montrent un quotidien plutôt paisible, calme où la vie suit simplement son cours au gré du vent et des saisons dans un futur où l’on mélange, retour en arrière et technologies avancées. Si vous aimez l’un vous allez aimer l’autre c’est certain !

 

 

“Le monde a bien changé, ces dernières années. Qui aurait cru que le déclin de la civilisation permettrait de profiter de la vie ? Je crois que je vais à jamais observer le crépuscule de ce monde.”

– Alpha Hatsuseno.

 

 

En tout cas pour en revenir à l’histoire, le premier tome est une belle introduction des personnages. Nous en voyons quelques-uns que Alpha côtoie de manière plus régulière, je pense au monsieur de la vieille station essence qui est toujours aux petits soins avec elle et qui est, certes, la personne âgée type mais il est attachant et adorable. Nous avons aussi Takahiro, un jeune enfant qui semble bien l’apprécier, et de manière générale, personne n’a l’air de se soucier qu’elle soit un robot. On constate que faire la différence entre un humain et un robot est compliqué et en dehors de quelques surprises, cela n’affecte guère les gens. On peut donc imaginer qu’ils sont présents depuis longtemps, en tout cas suffisamment pour que plus personne n’y prête réellement un intérêt mauvais à leur égard. Toutefois, le monde est en déclin et aucune raison particulière n’est donnée au début, cela semble plus être de cause naturelle (épuisement des ressources, catastrophes naturelles…) qu’une cause humaine, comme la guerre. Le mode de vie a donc changé mais cela n’a pas l’air d’être pour le pire, un peu comme Akari d’Aria qui quitte Manhome où la technologie règne en maître pour une ville vivant au jour le jour dans le “passé” mais tout cela sans craintes.

Ce manga est un véritable couché de soleil, beau, enivrant, qui signe la fin de quelque chose et peut être le commencement d’une autre. Il est difficile de rester de marbre devant ce titre qui nous transporte dans ce monde qui nous semble éloigné mais proche à la fois.

Le côté isolé mais accessible des personnages  peut faire penser à Barakamon ou bien dans une version plus psychologique, De l’autre côté de l’horizon (même si ces deux titres sont ancrés dans le présent, ils possèdent quelques similarités appréciables).

Il y a tout de même un personnage qui sort vraiment du lot, il s’agit de Misago. Une créature à l’apparence humaine et féminine qui possède des crocs ressemblant à ceux de vampires. Elle est étrange et ses apparitions se font en fonction de conditions plus ou moins précises. Très étrange, peut-être même trop. J’aimais bien le côté très terre à terre de ce premier tome, cette sensation qu’humains et robots n’avaient pas de réels pouvoirs sur la vie et qu’ils vivaient comme ils le pouvaient. On garde toujours cette impression mais le “fantastique” qui entoure cette humanoïde est particulier, heureusement cela est pour le moment vraiment secondaire et j’aurai tendance à aimer que cela reste comme ça.

 

 

Pour ce qui est des dessins, ils sont bien plus agréables à l’œil qu’on ne pourrait le croire venant d’un titre qui date des années 1994. Les décors sont bien présents et l’effet “crayonné” de l’époque rend bien, très bien même puisqu’il s’adapte à merveille avec l’ambiance rétro futuriste. Par ailleurs, dès le départ vous aurez peut être l’impression de voir un vieux SF et c’est plaisant. En plus le titre sort à une période où le rétro est de plus en plus mis en avant et où le titre lui-même nous rend nostalgique de par son contexte initial. De ce fait, le lire plus de 25 ans après le début de sa parution au Japon n’est que positif !

En conclusion, je me suis laissé enivrer par cette œuvre contemplative dans un style rétro futuriste. J’ai adoré mes lectures d’Aria The Masterpiece et c’est sans surprise que j’ai aimé lire Escale à Yokohama.

Détente au rendez-vous, vous évoluerez aux côtés d’Alpha et d’une poignée de personnes qui rendent la vie plus agréable, malgré une époque qui semble difficile mais pas insurmontable pour ses habitants qui profitent désormais de la vie du mieux possible !

 

Et maintenant… Les recettes du Pass’Lun’ !

  • À lire tranquillement un matin ou un soir, accompagné d’un petit cocktail sans alcool avec le soleil couchant ou levant, dehors ou bien en intérieur avec une fenêtre ouverte.
  • Passez-vous un petit coffee song en fond tout en étant installé confortablement.
  • Plongez-vous dans votre lecture et profitez de chaque planche…

Bonne lecture !

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H.

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