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Le Huitième fils

Devenir 

aventurier pour 

prendre son 

indépendance

Le Huitième Fils est un Shonen de Hiroki Kusumoto, d’abord connu chez nous par son anime disponible sur Crunchyroll et tenant son origine du Light Novel du même nom. Publié au Japon depuis 2015 où il comporte 9 tomes en cours, celui-ci nous arrive enfin en France avec un premier tome en Juin 2021 chez Delcourt/Tonkam.

 

Shingo Ichinomiya, un homme de 25 ans, était employé dans une grande entreprise. Cependant, alors qu’il s’endormait en pensant à la prochaine journée bien débordée qu’il aurait, il se retrouve à son réveil dans le corps d’un jeune garçon de 6 ans appelé Wendelin Von Benno Baumeister. Il est maintenant le huitième fils d’une famille noble pas très riche vivant dans un village reculé. Par chance, il possède un don très rare, celui d’être béni de la magie, et va se mettre en quête de son indépendance.

 

Pour commencer, on peut dire que oui, Le Huitième Fils est un énième isekai, puisque Shingo Ichinomiya se retrouve dans un autre monde, même s’il n’y a pas été transporté ni ne s’est réincarné après un coup tragique de Truck kun. Si vous êtes lassé de ce genre, passez immédiatement votre chemin car personnellement, je n’ai pas trouvé Le Huitième Fils très original. L’homme est réincarné dans le corps d’un enfant et possède de forts pouvoirs magiques, comme dans Mushoku Tensei (pour n’en citer qu’un). Il est donc également surpuissant dès le départ, un  peu comme dans Death March Kara Hajimaru Isekai Kyousoukyoku, La Sorcière Invincible ou encore Maou Gakuin no Futekigousha pour n’en citer que trois. La seule chose un peu originale est qu’il est dans une école pour devenir aventurier et pour avoir son indépendance et encore, je suis sûre que c’est du déjà vu également. Donc malheureusement, il s’agit d’un énième Isekai où le gars va faire la même chose que dans les trois milles autres existants. En plus de ça, mis à part le fait qu’on sache qu’il veut son indépendance, je ne comprend pas vraiment le fil directeur de l’histoire et j’ai peur que le manga finisse par tourner en rond si le héros ne se trouve pas un objectif plus intéressant.

Pour être maintenant plus positif au niveau du scénario, on peut dire qu’il se passe pas mal de choses dans ce tome 1, même si la plupart nous sont racontés via des flashbacks et des ellipses un peu sauvages. Vous vous souvenez du petit Wendelin Von Benno Baumeister de 6 ans? Mettez-lui tout de suite 6 ans de plus car on va le suivre à l’âge de ses 12 ans. Heureusement, celui-ci nous raconte parfois des moments de sa vie, et notamment de ses six ans où il a appris la magie, ce qui a été, d’après moi le moment le plus émouvant du tome, et j’aurai bien voulu que les personnages qui l’écoutaient à ce moment là soient un peu plus émus. La scène qu’il a décrite avec Alfred Reinford était pour moi la meilleure et ce qui a un peu fait remonter le manga dans mon estime.

 

Enfin…J’ai trouvé un humain sur la même longueur d’onde que moi.

– Alfred Reinford

 

Pour en revenir au rythme du tome, on nous présente déjà une bonne ribambelle de personnages principaux et secondaires, le tout dans différentes scènes. On a le droit à une chasse, un flash back, une formation d’équipe, une autre chasse, une réception. Ce qui est sûr c’est que durant ce premier tome on ne voit pas tout le temps le même paysage, on découvre bien l’univers dans lequel notre héros évolue et j’espère que cela continuera par la suite. L’idéal serait vraiment que l’école d’aventurier ne prenne qu’une petite part du scénario et qu’on entre dans un moment plus sérieux avec une guerre où notre héros pourra montrer toute l’ampleur de ses pouvoirs. Je suis donc quand même un peu curieuse de voir comment les choses vont évoluer, comme souvent dans les isekai d’ailleurs, on se dit toujours que c’est tout le temps la même chose, mais on veut quand même découvrir ce que devient notre héros par la suite.

Grâce à son rythme déjà assez soutenu, le tome se lit plutôt facilement, on ne voit pas le temps passer et on apprécie même ce qu’on lit même si le tout est plutôt simple et déjà vu, ce qui reste tout de même un bon point et un point important pour un isekai. Je dirais que si vous voulez vous détendre et ne pas trop réfléchir, ce manga est fait pour vous, d’autant que pour le moment, mis à part le flash back un peu émouvant, ce titre est plus feel good qu’autre chose.

Par contre, s’il y a bien une chose qui me donne beaucoup de mal dans ce manga, c’est les noms des personnages. Je vous propose d’essayer de lire les noms suivants tel un rap pokemon: Wendelin Von Benno Baumeister, Erwin von Arnim, Iina Suzane Hirenbrant, Louise Yorande Aorelia Oufelbeik, Amadeus Freitak von Bleichröder. Avez-vous réussi? Il a fallu que je note chaque nom durant ma lecture avec une caractéristique du personnage pour me souvenir de qui j’avais affaire et c’est plutôt insupportable. Il faut arrêter avec les noms à rallonge incompréhensibles à connotation allemandes juste parce que les personnages sont potentiellement nobles.

Pour le moment il n’y a pas vraiment beaucoup de personnages qui retiennent mon attention, ils sont tous plutôt simples et rapidement présentés. Le seul que j’ai véritablement apprécié c’est Alfred Reinford, le cadavre parlant mais il est décédé. C’était un personnage charismatique aux grands pouvoirs, sympathique, que j’aurai voulu voir un peu plus. J’espère cependant que le côté guerre qu’il a énoncé nous sera plus présenté par la suite.

On pourrait également parler de Brantark Ringstat, le maître de Alfred Reinford, qui serait également un mage puissant sous ses airs d’homme vieilli. Pour le moment présenté en fin de tome, il m’intrigue tout de même un peu et j’espère qu’il saura se montrer impressionnant par la suite.

Enfin, on pourrait rapidement parler de Shingo Ichinomiya, alias Wendelin Von Benno Baumeister, alias Bell, alias Ben, alias le gars fort en magie. Tout comme nous l’a dit Ristarte dans Cautious Hero, les japonais ne sont pas perturbés lorsqu’ils se retrouvent dans un autre monde et débutent immédiatement leur nouvelle quête. En effet, cela ne semble pas choquer plus que ça notre héros qui le prend plutôt bien et ne cherche même pas à trouver un moyen de retourner dans son ancien monde. Mis à part cela, il est plutôt modeste, ne touche pas les lolis et il est plutôt effacé pour un gars qui possède une grande magie.

Pour le moment, ce manga ne brille pas par ses personnages, bien qu’ils soient très nombreux. Ils sont pour la plupart plutôt oubliables et tout justes présentés, j’espère qu’on les approfondira par la suite et que notre héros se détachera de la masse.

Enfin, les dessins sont dans l’ensemble corrects, il y a quelques planches plutôt agréables à l’œil notamment durant le flashback avec Alfred Reinford (oui j’insiste cela a été pour moi le meilleur moment du tome). On peut néanmoins dire que s’il y a déjà énormément de personnages présentés dans ce premier tome, ils ont tous un chara design bien à eux qui permet de les différencier malgré leurs noms imprononçables (sauf pour Erwin von Arnim. J’ai l’impression de lire Erwin von Armin….Erwin….Armin…vous l’avez?). Un autre point qu’on ne peut pas reprocher au manga, ce sont les détails au niveau des vêtements qui sont plutôt beaux et impressionnants, tout comme le détails des décors qui sont assez appréciables.

Les scènes d’action quant à elles sont fluides et intéressantes à suivre même si j’aimerais les voir durer un peu plus.

Le dessin est donc peut être ce qui m’a le moins dérangé dans le titre. Il ne casse pas trois pattes à un canard mais il est quand même largement suffisant pour un isekai.

 

En conclusion, Le Huitième Fils est un énième isekai plus ou moins oubliable avec pour le moment très peu d’originalité malheureusement. Les fans du genre seront certainement ravis, de même que ceux qui ont apprécié l’anime, néanmoins j’espère qu’il saura devenir plus original par la suite. Il se lit plutôt bien malgré tout et a au moins le mérite d’avoir eu une scène qui m’a touchée. Malheureusement il possède de nombreux points noirs, comme ses personnages beaucoup trop nombreux et aux noms insupportables à prononcer, bien que ceux-ci ont tous leur chara design bien à eux et sont donc facilement différenciables. Les dessins sont agréables à l’œil et peut être ce qui pèche le moins dans ce manga, grâce à des détails dans les vêtements et les décors plutôt impressionnants. Vous l’aurez compris, mon avis sur ce premier tome est assez mitigé puisque je trouve un point positif et un point négatif à chaque argument que j’expose, et je pense qu’il est nécessaire de voir plus loin afin de se faire un avis plus tranché. Je vous invite à faire de même si vous appréciez les Isekai et que vous souhaitez lui donner sa chance, dans le cas contraire passez votre chemin je ne vous en voudrais pas.

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L.

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