Fluid Rat

Toi, mon précieux

scoop !

Fluid Rat est un Seinen écrit et dessiné par Rem Sakakibara, édité chez nous par les éditions BlackBox en 2018. Cette série courte se finit en seulement 3 tomes !

Sainen est un journaliste devenu free-lance pour un magazine nommé Lens, qui n’a pas très bonne réputation. Il se voit donc faire des articles de piètre qualité dont la véracité des infos est encore recherchée et il lui faut au moins ça pour pouvoir ne serait-ce que vivre. Dans sa malchance, il arrive à tirer profit d’une chose étrange et fascinante à la fois, une femme mi-humaine, mi-rat. Mais alors une bataille fait rage dans l’ombre pour la retrouver.

On est vite plongé dans cette histoire qui s’annonce plus passionnante qu’on aurait pu le penser. En effet l’auteur reprend des légendes qui ont existé à travers le monde et qui parlait de femmes rats qui étaient souvent liées aux sorcières. Dans ce cas-ci les sorcières transformant des gens en rats seraient plutôt Native Examine Company (NECo), un laboratoire faisant des expériences officiellement sur des rats. Officieusement, ce n’est pas tout à fait le cas vous l’aurez compris. On passera aussi bien du côté des journalistes que du côté des chercheurs afin de voir le dénouement de cette histoire. Tout ça permettra d’instaurer un rythme fort sympathique à ce premier volume qui, entre des scènes plus sérieuses, se voit s’offrir des instants bien drôles avec un humour finement maîtrisé.

Et que serait tout cela sans notre protagoniste Sainen Kobayashi. Ce journaliste recherche tellement le scoop que même face à quelque chose d’incroyable et d’inimaginable il reste indétournable de son but. Il est tellement concentré là-dessus qu’on en vient à se demander ce qui compte le plus pour lui. Au-delà du besoin financier, c’est la vie d’une personne qu’il a désormais entre les mains et pourtant Sainen semble plutôt décontracté à cette idée, il ne panique pas réellement, il semble en décalage avec son monde comme on peut le voir avec son ex-femme.

En fin de compte, il est difficilement cernable et ce, même pour Mizuki, la femme-rat. Mizuki est tout à l’inverse du journaliste. Chaque expression montrée par son visage dépeint entièrement ce qu’elle pense, ce qui la rend à la fois touchante et attachante. Son faciès se coordonne parfaitement avec ses gestes, de par les positions qu’elle assiège à plusieurs reprises, la rendant un tant soit peu étrange mais surtout mignonne.

Je viens de penser à un super truc ! Mizuki !! Je voudrais que tu m’aides à surprendre le monde entier !! – Sainen.

Pour ce qui est des dessins, ils sont très beaux. J’aime beaucoup le coup de crayon de l’auteur et bien que le manga initialement date de 2008 les dessins ne font absolument pas vieillot ! Par ailleurs vous aurez même le droit à un peu de couleur au début du tome. Tome qui, comme souvent chez Black box editions, possède un format plus grand que d’habitude mais d’une superbe qualité!

Malheureusement je n’ai en ma possession que le premier volume de cette série en trois tomes, et ce à mon grand regret car vous verrez si vous le lisez mais, une fois arrivé à la fin du cinquième chapitres il est très difficile d’en rester là et une seule possibilité s’offre à nous, chercher les deux tomes restants.

Pour tout vous dire avant de le lire je m’attendais à quelque chose de sympa à lire connaissant Black Box et bien effectivement, c’est haletant comme récit ! C’est le genre d’achat où l’on est pas sûr de notre coup au départ mais qui, en le lisant, nous fait dire “j’ai bien fait de l’acheter !”.

Et c’est sur ces mots que je vous dirais sans crainte de lire ce tome car je suis persuadé que la suite vaut elle aussi le coup ! ( Une offre découverte existe pour le premier tome si jamais vous souhaitez l’acheter et le lire avant de vous décider pour les autres, voici le lien pour vous : https://www.blackbonesboutique.com/fluid-rat-tome-1.htm )

H.