A-B-C,  Chroniques,  Maisons d'Edition,  Manga,  Meian

Chillin’ Life in a Different World

Marchand un jour,

marchand toujours…

à deux trois

détails près…

 

Chillin’ Life in a Different World est un Shônen écrit par Miya Kinojo et illustré par Akine Itomachi. Quatre volumes sont actuellement disponibles au Japon, et en France ce sont les éditions Meian qui s’en occupent avec déjà deux tomes.

Banaza est un marchand dans son monde. Cependant un beau jour il se fait téléporter contre son gré et le voilà devenu candidat héros dans un pays, et surtout, un monde différent du sien. Malheureusement pour lui, il ne remplit absolument pas les conditions requises pour prétendre être leur héros, et se retrouve à devoir quitter la capitale sans pouvoir retourner dans son monde. On lui fait aller à 20 jours de charette de la ville avec un petit sac magique possédant quelques affaires mais le but n’était pas de l’aider à survivre, loin de là…

Chillin’ Life in a Different World est un Isekai, on ne pourra le cacher à personne, mais vous commencez à connaître l’éditeur, entre JK Haru Sex Worker in Another World et Konosuba, on sait qu’il ne se contente pas d’œuvres qui ne se démarquent pas des autres, même quand il s’agit de ce type de série !

Ici nous en avons encore une fois un exemple, le synopsis peut vous faire croire à une histoire assez classique mais il y a plusieurs subtilités qui vont rendre le titre plus plaisant que ce vous pouvez croire.

Le début reprend quasi point par point le schéma classique de l’Isekai, une téléportation pour devenir un héros, bien évidemment ces derniers ont des pouvoirs que les résidents du monde n’ont pas. Dans le cas ici, ça s’est passé légèrement différemment. Banaza, lors de son apparition, a des stats médiocres, il n’a strictement aucune particularité et sans surprise il se fait recaler. Toutefois on ne lui permet pas de retourner dans son monde. Bon ici ça peut vous faire penser à A Safe New World, le gars n’a pas été béni des Dieux en arrivant et il doit se démerder comme ça, mais l’auteur a choisi une autre tournure puisqu’une fois arrivé à l’endroit où le roi l’a envoyé, il se fait attaquer par un slime, basique. Il passe désormais au niveau 2 et là, ses stats s’emballent, eh oui il fait partie des personnages overpowered !

 

 

On est d’accord, ce début peut laisser perplexe, le côté exclu, le roi odieux et un personnage “similaire” à Raphtalia peut vous faire penser à The Rising of the Shield Hero (Tate no Yûsha no Nariagari dans sa langue d’origine) mais c’est bien à là que les ressemblances vont s’arrêter.

Premièrement, une chose intéressante dans ce manga, c’est le monde d’origine de Banaza. En effet, ce dernier provient d’un monde inhabituel pour un Isekai, ce n’est pas un monde moderne classique où il allait au konbini puis s’est retrouvé face à Truck-kun, non ! Son monde à lui est plus tiré du médiéval fantastique. On y retrouve le côté ancien du marchand mais avec des races en plus, des demi-humains et des “démons” étaient de la partie, ce qui n’est au final par si différent du monde dans lequel il atterrit. En réalité plus qu’un nouveau monde, on dirait un nouveau pays ce qui est assez charmant.

Deuxièmement, il ne va pas rentrer dans une quête de vengeance envers le roi qui a été horrible dans sa décision. Il va plutôt faire ce que le protagoniste de A Safe New World avait voulu faire, vivre paisiblement ! Il essaie de s’écarter au maximum des affaires du royaume, ce n’est pas le sien, il n’est pas originaire d’ici et ne se sent pas concerné par tout ça, surtout qu’il a été rejeté, il ne souhaite donc pas prendre partie. Au contraire, plus que de ne pas partir en guerre, il essaie même d’exercer son travail de marchand en utilisant ce nouveau monde du mieux qu’il peut. Surtout qu’à ses côtés il a une belle panoplie de personnes, surtout de la gente féminine en effet mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas un harem ! Il a une femme dans ce monde, il n’a pas perdu de temps ! Même si les raisons et la façon dont c’est arrivé sont un peu particulières, ils forment un joli couple, je vous laisse la surprise pour savoir qui elle est même si elle est en gros plan sur la couverture de chaque tome.

Et troisièmement, la guerre humain / démon est singulière elle aussi. On sort un peu du cliché du démon méchant qui veut contrôler le monde (même si dans le fond y’a toujours un chouïa de ça) par contre on rentre dans celui de l’humain qui est dans son cycle de haine et qui répète les mêmes choses en bouclent sans remettre quoi que ce soit en question, sauf une personne, la princesse ! Si elle est bien utilisée elle pourrait devenir intéressante.

 

 

“Le palais est à vingt jours à cheval et pas une seule ville d’humains à l’horizon. Tout ce qu’ils m’ont donné en compensation pour leur erreur c’est ce sac magique.”

– Banaza.

 

 

Concernant les personnages, on en a un certain nombre assez vite, plus ou moins importants.

Pour commencer, nous avons Banaza, protagoniste de l’histoire, il changera de nom au cours du tome pour des soucis d’anonymat. Dans son monde il était marchand et il compte bien continuer de l’être ici et de ce fait, il s’adapte très bien et vite à sa nouvelle situation. Il est d’une nature gentille mais il ne se résume pas qu’à ça, il reste tout de même pas mal terre à terre et n’est pas idiot. Il semble décontracté et ne cède pas au stress facilement, il sait prendre des décisions rapides même dans des moments inattendus et inédits.

Sa femme, dont je tairais le nom pour que vous ayez un semblant de surprise, est quant à elle plutôt téméraire, elle est intelligente mais impulsive par moment. Son fort caractère peut lui faire ressembler à un animal qui protège son territoire et surtout son mari, mais c’est également ce qui la rend intéressante et attachante. Qui plus est, elle n’est pas du genre à se laisser aller, elle fait les efforts qui doivent être faits et même plus, et je dirais même qu’elle gagne un point bonus pour son côté fidèle et loyal semblable à Raphtalia dans The Rising of the Shield Hero.

Quant aux autres je ne vais pas m’éterniser sur eux, il y a beaucoup de choses à dire également mais cela reviendrait à spoil une bonne partie du tome, je vous laisse donc le soin de les découvrir par vous même !

 

 

Pour ce qui est des dessins, ils sont dans la grande majorité vraiment bons, les chara-designs sont très sympas et jolis à voir et sont tous aisément identifiables. Les décors sont beaux, certains sont même magnifiques ! En somme, assez peu de cases vides et ça fait plaisir !

À voir comment tout cela va évoluer, à l’heure actuelle, le manga est sympa mais il peut soit prendre une route classique, qui risque de devenir ennuyeuse et inintéressante, ou bien prendre une route au contraire palpitante qui pourrait nous réserver bon nombre de surprises ! J’espère sincèrement que ce sera la deuxième option, sur ce coup-ci je fais confiance à Meian pour leurs choix que j’apprécie habituellement.

Malgré un début qui passe de classique à différent, on obtient tout de même un résultat satisfaisant qui m’a personnellement plu en dépit de la lassitude de ce style qui a parfois du mal à se renouveler.

Si vous aimez les Isekai, vous l’aimerez, c’est certain. Si, par contre, vous êtes lassé du genre, vous pouvez tout de même lui laisser une chance, ce manga pourrait quand même vous plaire, mais surtout ne vous arrêtez pas à l’extrait gratuit disponible sur le site de Meian, l’œuvre a bien plus à offrir !

Si vous souhaitez vous procurer les tomes sur notre site internet c’est par ici !

H.

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *