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Arrête de me chauffer, Nagatoro

Qui aime bien

châtie bien !

 

Miss Nagatoro est un Shônen écrit et dessiné par Nanashi. Il est édité dans nos contrées par une maison d’édition très récente, je veux bien sûr parler de Noeve Grafx ! Ils ont également édité Veil dont vous avez sûrement entendu parler et Rent-A-Girlfriend dont on fera une critique incessamment sous peu !

Miss Nagatoro est une comédie romantique tranche de vie entre deux personnages aux caractères très différents. Nagatoro est la kohai mais malgré son statut elle n’hésitera pas à se jouer de son senpai de toutes les manières possibles et inimaginables. C’est donc comme ça que chaque jour, ce jeune garçon va subir les envies farfelues et irrémédiables de Nagatoro qui souhaite le taquiner jusqu’à la mort. Nous sommes un peu sur un Quand Takagi me taquine de chez Nobi Nobi !. On retrouve la fille aux commandes qui peut littéralement faire ce qu’elle souhaite de son cher et tendre camarade. Et dans les deux cas cela peut être à double tranchant et des rapprochements se font inévitablement…

Nous avons donc d’un côté, un élève de deuxième année un peu renfermé sur lui-même, timide qui ne semble pas avoir d’amis proches. Ayant subi des brimades, il a préféré rester seul en faisant de l’art et en lisant. Il évite au maximum le contact avec les autres, comme on dit, mieux vaut être seul que mal accompagné. Toutefois rien ne se passe jamais comme on l’a prévu, et notre cher senpai n’échappe pas à la règle ! C’est comme ça que, malgré toute sa volonté, il finit par avoir un contact avec un groupe de filles, le genre de personnes qu’il n’aime pas du tout, souvent associées aux “pétasses du lycée”. Après s’être rapidement moquées de lui, elles repartent sans faire plus de vagues, sauf une. Seule Nagatoro est restée et notre bien aimé protagoniste ne pensait certainement pas partager sa place avec une jeune fille de première année…

Alors qu’il passait chaque jour des moments de paix dans sa salle de club où il voguait à ses occupations et ce, en étant seul, il se retrouve désormais constamment interrompu et interloqué par cette fille. Tout le temps passé en solitaire au lycée, en dehors des cours, se retrouve désormais compromis. Nagatoro va faire comme une fixette sur ce senpai qui paraît faible et elle est en soit comme un lion qui jouerait avec son gibier avant de le dévorer.

Pour l’embêter elle va tendrement appuyer sur ses points faibles, en commençant par sa position d’homme, puceau, pervers et qui n’a pas l’air de pouvoir sortir de ce statu quo. Et donc évidemment pour appuyer là dessus, Nagatoro va jouer de son charme et de sa féminité, tout ceci laissera de plus en plus paraître les émotions de son senpai qui rougit de la situation, d’autant qu’il n’a pas vraiment l’habitude d’être abordé de la sorte.

 

 

Ne serait-ce qu’au cours de ce premier tome, nous pouvons déjà apercevoir un rapprochement, encore léger pour l’instant, mais on se rend compte qu’avec Nagatoro il vit les choses différemment, à mesure qu’il se fait embêter il prend une certaine habitude mais qui n’est pas la même que quand il subissait des brimades de ses camarades. Il se rend compte qu’elle agit comme ça seulement avec lui, alors qu’avec d’autres, elle est bien plus froide, distante. Malgré le côté un peu malsain de leur relation, elle est unique, autant pour lui que pour elle et ils font des choses ensemble qu’ils n’auraient fait avec personne d’autre.

Nagatoro aime bien lui demander de la dessiner, elle en profite toujours pour tenter des positions sexy qui, évidemment, font réagir magnifiquement bien senpai. Au début, bien que réticent à le faire, il se prête au jeu, et avec le temps on va même voir qu’il a été capable d’en quelque sorte repousser ses limites. Et ce n’est pas en dessinant ses habituelles pommes et bananes qu’il aurait réussi à atteindre ce niveau! Finalement, leur relation qui semblait le tirer vers le bas, commence petit à petit à le pousser vers le haut. On peut voir ces mêmes changements chez Nagatoro qui, plus le temps passe, plus elle devient amicale, plus elle a des paroles disons, troublantes, moins axées sur un rabaissement pur et dur. Elle continue de le taquiner sur beaucoup de points mais ça paraît moins méchant au fil des pages. Et puis les réactions de Nagatoro évoluent également, elle n’est pas l’impassible kohai au smug omniprésent, prête à tout pour intimider son senpai, du moins, elle n’est pas que ça. On va même voir qu’à des moments elle se sent aussi gênée que sa “victime”. Elle le cache plus facilement mais on peut penser qu’un jour ce fameux garçon pourrait inverser la tendance et réussir à faire flancher la terrible Takagi, euh…Nagatoro !

J’apprécie le déroulement de l’histoire qui se veut rafraîchissant, c’est très plaisant à lire et ça se dévore à une vitesse folle ! J’ai fait quelques fois la comparaison avec Quand Takagi me taquine mais ça reste bien différent tout de même, on ressent bien la patte des auteurs dans les deux œuvres qui leur donne une identité propre. Dans Takagi-san, c’est un jeu pleinement consenti entre les deux qui mène petit à petit vers un rapprochement difficile à admettre qui pourrait se rapprocher de Kaguya-sama. Alors que dans Miss Nagatoro ce n’est pas du tout consenti, notre personnage principal est contraint d’accepter, il se contente de subir en quelque sorte et sa naïveté le fait rentrer dans son jeu mais c’est un feeling très différent, même si là aussi on sent qu’un rapprochement se fait et qu’il sera difficile à avouer. Nagatoro aura très certainement du mal à s’afficher en position de faiblesse, et notre deuxième année aura véritablement du mal à prendre sur lui pour se mettre autant en avant et porter ses bolo balls. Je reste tout de même à l’affût car j’ai très envie de voir l’avancement de tout ça !

Côté dessin, je n’en ai pas parlé mais c’est très sympa ! Surtout les chara-designs et notamment leurs expressions faciales! Les smugs que peut faire Nagatoro sont fooormidables et les expressions du senpai sont très enthousiasmantes. On comprendrait presque pourquoi elle fait ça et on lui pardonnerait en se disant qu’on aimerait bien nous aussi voir ce visage-là. Un petit air de sadisme peut-être? En elle, en nous, peut-être que c’est mélangé à du masochisme, après tout, il saute à pieds joints dans certaines perches qu’elle lui tend, et tout ça c’est très bien retranscrit dans le dessin !

 

 

En fin de compte, est-ce qu’il faut acheter Miss Nagatoro ? Je fais taire le suspens en vous répondant simplement oui. C’est un manga que j’attendais beaucoup et la nouvelle de Noeve Grafx l’année dernière qui a débarqué en posant plusieurs bonnes séries sur la table, avec dans le tas cette comédie vraiment fun à lire m’a vraiment agréablement surpris. Je ne pouvais qu’apprécier et être tout ouï face à cette annonce et c’est tout naturellement qu’aujourd’hui je vous dis que si vous aimez les comédies, si vous êtes friand de romances un peu détournées, que vous avez apprécié Quand Takagi me taquine et Kaguya-sama, alors vous allez adorer Miss Nagatoro !

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H.

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